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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 18:46

 

Relié : 264 pages

Editeur : Grasset (2 mai 2013)

Collection : Littérature étrangère

Description de l’ouvrage : Par hasard, Judith rencontre Hànnes dans un supermarché. Quelques jours plus tard, il entre dans sa boutique de luminaires. Hànnes est architecte, il est craquant, le gendre dont rêve toute belle-mère. Les amies de Judith tombent sous le charme.
Mais pourquoi Judith n’arrive pas à se laisser aller et à profiter de cette occasion ?

 

Ma critique :

 

Daniel Glattauer est un de mes romanciers préférés. J’ai été totalement conquise par ses deux derniers livres : « Quand souffle le vent du Nord » et « La septième vague ». Ces deux romans brillaient par leur fraicheur, par leur originalité et leur douceur.

On retrouve tout le talent d’écriture de Daniel Glattauer dans ce nouvel opus intitulé : « A toi pour l’éternité ». Le style est toujours aussi fluide et les mots toujours aussi bien choisis. On ressent le plaisir et le bonheur qu’a, en effet, l’auteur de jouer avec les mots et l’écriture s’en fait plus vivante et plus belle.

Par contre, (arrêter votre lecture ici si vous ne souhaitez pas connaitre l'intrigue principale), j’avoue avoir été surprise par le contenu de l’histoire. Je m’attendais à une histoire d’amour comme dans ses deux précédents romans, mais au final nous nous retrouvons devant une histoire d’harcèlement moral.

Judith, gérante d’un boutique de luminaires va rencontrer Hännes, un homme apparemment bien sous tout rapport dont le défaut premier pourrait être l’excessivité. Petit point à souligner concernant la passion de l’héroïne, Daniel Glattauer retranscrit à merveille l’amour de Judith pour les luminaires et nous donne l’envie, à nous également, d'y prêter davantage attention.

La relation entre Judith et Hännes va rapidement dégénérer et ce dernier va alors montrer son véritable visage.

Comme à son habitude, Daniel Glattauer nous captive totalement, j’ai lu ce roman en quelques jours. L’histoire est bien ficelée et le personnage de Judith très attachant.
Un tout petit regret concerne la chute du roman qui nous laisse un peu sur notre faim…

 

Daniel Glattauer persiste à nous délivrer, à travers ses romans, de vrais instants de bonheur !

 

Extrait du roman :

Lorsqu’il entra dans sa vie, Judith ressentit une douleur aiguë qui passa très vite. Lui : Pardon. » Elle : « Ce n’est rien. » Lui : « Pardon. » Elle : « Oui. » Judith survola son visage, comme si elle parcourait les gros titres sportifs du joue. Elle voulait se faire une idée rapide, voir à quoi ressemblait quelqu’un qui lui écrasait le talon un jeudi saint dans ce rayon fromage bondé. Elle ne fut pas surprise, il avait l’air normal. Comme tout ceux qui l’entouraient, ni mieux, ni pire, ni plus original.

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 12:01

 

Poche : 736 pages

Editeur : Pocket (10 mai 2012)

Collection : Pocket thriller

 

Description de l’ouvrage : Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.
Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?

 

Ma critique :

 

Attention coup de cœur ! Je n’ai lu que des critiques positives sur ce thriller signé Bernard Minier et je suis complètement le mouvement. Cela faisait longtemps que je n’avais lu un thriller aussi original et prenant.

Avec tous les romans de genre sortis, il est extrêmement compliqué  pour un auteur de thriller de réussir à surprendre et à se démarquer, Bernard Minier réussit parfaitement ce double défi.

Le roman est addictif et l’intrigue passionnante. On suit les aventures du commandant Servaz qui va devoir enquêter dans un lieu inquiétant sur le meurtre d’un cheval retrouvé accroché à une falaise.

On se laisse complètement bercé par l’atmosphère (à lire si possible l’hiver bien chaudement sous la couette) et par les multiples rebondissements que nous offre l’auteur.
Bernard Minier parvient à rendre l’ensemble des personnages du roman attachant en particulier les personnages principaux : le commandant Servaz, son ami et collège Esperandieu, la psychiatre Diane Berg et le capitaine Ziegler. Ces personnages sont d’ailleurs si intéressants que l’on peine à les quitter et que l’on espère les retrouver très vite dans un autre roman de cet auteur (d’ailleurs, si quelqu’un a des informations sur une quelconque suite, je suis prenante).

Les informations et le suspens sont remarquablement bien distillés et comme tout bon thriller, la fin répond à nos attentes tout en nous surprenant.

Ce roman pourrait donner lieu à une éminente adaptation cinématographique.

 

« Glacé » est un excellent thriller et Bernard Minier manie avec brio toutes les ficelles du genre.

 

Extrait du romanEn ressortant, Servaz fut surpris par le nombre de journalistes. Il aurait admis qu’ils soient là pour un meurtre, mais pour un cheval ! Il fallait croire que les petites ennuis privés d’un milliardaire comme Eric Lombard étaient devenus un sujet digne d’intérêt pour la presse people comme pour ses lecteurs.

Il marcha en essayant d’éviter autant que possible à ses chaussures d’être souillées par la neige et il sentit que, là encore, il faisait l’objet d’une attention scrupuleuse de la part du capitaile Ziegler.
Et puis, tout à coup, il le vit.

Comme une vision infernale … Si l’enfer avait été fait de glace…

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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 14:06

 

Jouet de perfides intrigues nouées dans l’ombre par ceux qui n’attendent qu’une occasion pour se rebeller, Eddard Stark, Main du roi, tente en vain de faire régner l’ordre et la justice au nom de souverain, Robert Baratheon. Comment protéger l’imprévisible monarque des complots, quand celui-ci n’aspire qu’à braver le danger ? Comment imposer la paix à des barons qui ne rêvent que de batailles et de pouvoir ? Et comment résister à cet engrenage infernal alors que, au-delà des mers, une armée s’assemble pour fondre sur le royaume ? Le chaos et la guerre semblent inévitables…

 

Ma critique :

 

Sur ma critique du premier tome, j’avais mentionné les qualités d’écriture et de style de l’auteur George R.R. Martin. Ce premier volume a été, pour moi, une véritable surprise surtout pour le genre de l' « Heroic Fantasy ».

Dans ce second article et pour ce second volume, je vais approfondir mon analyse et surtout révéler la clé de voute de cette série.

Par rapport à la série, ce tome 2 correspond aux épisodes 6 à 10 inclus de la saison 1, et comme le titre l’indique avec « le Donjon rouge », l’action se déroule principalement à Port Réal, lieu de toutes les intrigues et … manigances.

Comme tout fan de la série, en train actuellement de dévorer la saison 3, mes révélations n’entreront donc pas dans la partie SPOILER.

C’est vraiment le tome où les têtes tombent et pas n’importe quelles têtes puisqu’il s’agit de têtes de souverains à commencer par Viserys Targaryen, Khal Drogo, le roi Robert Baratheon et Ned Stark dont sa mort a surpris bon nombre de personnes n’ayant pas lu les romans.

Il est désormais tant de révéler le mystère de cette série par le destin et la mort de ses protagonistes , car ce qui lie tous les personnages est l’ironie noire de leur destin.

Pour ViserysTargeryen qui pour reconquérir son trône, troc sa sœur contre l’armée de Khal Drogo, se verra rejeter par ce dernier et finira mort, brulé par une couronne en or, pensant résister au feu en tant qu’héritier des dragons. Concernant Khal Drogo, le plus grand guerrier de sa tribu, taciturne, n’ayant jamais connu la défaite et surtout promis un grand destin, il finira par réellement aimer sa promise et suite à une bataille succombera d’une infection et sans héritier (car Daenerys fera une fausse couche). Il sera donc le dernier de son clan et comble de l’ironie, il tombera de son cheval, ce qui représente le déshonore ultime pour son peuple.

Pour le roi Robert Baratheon, grand seigneur lors de sa jeunesse, il mourra avec un certain embonpoint par un accident de chasse du à un sanglier et un empoisonnement par les « siens », mais c’est surement vers lui que l’ironie noire est la plus forte. En effet, le roi eut de nombreuses aventures et un bon nombre de batards, or celui qui lui succédera, ne porte pas son sang en la personne de Joffrey. Concernant Ned Stark, il faut faire le parallèle, entre la première scène du premier roman et sa dernière scène qui repose sur une décapitation au nom de l’honneur. L’honneur est le premier enjeu de la famille Stark, tout comme ces deux mises à mort. La première a lieu pour désertion et le bourreau n’est qu’autre que Ned Stark, dont la victime est un déserteur du Mur car il n’a pas respecté son engagement. Et enfin, c’est Ned qui se trouve comme victime d’une machination et du bourreau Joffrey, pour trahison. L’honneur, il le perdra définitivement en avouant une faute qu’il n’a pas commise.

L’ensemble des personnages de la saga est, selon moi, voué à cette mécanique de l’ironie noire. N'hésitez pas à développer ou à critiquer cette analyse.

Un tome qui rend au trône de fer son rang de classique de l’Heroic Fantasy, via le destin de ses protagonistes et ses nombreux renversements.

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 13:08

Broché : 439 pages

Editeur : Editions Albin Michel (18 mai 2011)

Collection : Spécial suspense

 

Quatrième de couverture : Désespérée par l’enlèvement de son petit garçon dans Central Park deux ans plus tôt, Alexandra « Zan » Moreland, belle et talentueuse architecte d’intérieur, découvre avec effroi qu’elle est soupçonnée d’avoir organisé le kidnapping de l’enfant. Traquée par la police et les médias, Zan n’arrive pas à comprendre qui a intérêt à la faire accuser. Malgré la peur, malgré les doutes, la jeune femme, persuadée que son fils est toujours vivant, se lance dans une enquête qui pourrait bien mettre en péril sa vie et celle de ses proches…

 

Ma critique :


Cela faisait plusieurs années que je ne m'étais pas plongée dans un roman de Mary Higgins Clark et c'est avec beaucoup de plaisir que je redécouvre ses lectures.

Mary Higgins Clark confirme son talent d'écriture dans ce roman « Quand reviendras-tu? ». Elle choisit, dans ce livre, d'aborder le sujet de l'usurpation d'identité. Le personnage principal, Zan Moreland, va être accusée de l’enlèvement de son fils. Toutes les preuves seront contre elle : photos, témoignages... Même ses amis les plus proches, malgré l'amour qu'ils lui portent, douteront de son innocence.

C'est avec beaucoup de ferveur que nous suivons donc le drame de ce personnage. Mary Higgins Clark parvient à doser suspens et rebondissements jusqu'aux dernières pages. L'auteur réussit également à rendre attachant cette mère de famille prête à tout pour retrouver son fils.
Je retiendrai comme bémol l'accumulation des faits ou pensées en milieu de roman qui pourraient innocenter Zan Moreland et qui ne sont pas dévoilés par les personnages : message non écouté sur le répondeur, intuition non suivie, manque de réflexion... Même si cela est, bien entendu, utile au suspens du roman, on peut tout de même ressentir de la frustration.

C'est avec beaucoup d'enthousiasme que l'on découvre, en dernière partie de roman, les vérités sur ce drame.

Certains reprochent à Mary Higgins Clark la répétition d'un schéma littéraire. Pour ma part, je suis toujours aussi conquise par ses romans que je trouve captivant, attrayant et très bien écrit.

 

« Quand reviendras-tu ? » est un très bon roman certes classique mais terriblement efficace de Mary Higgins Clark.

 

Extrait du roman :

 

Josh traversait la salle. Le visage livide, il s' arrêta à leur table. « Zan, je quittais le bureau quand des reporters de Tell-All Weekly se sont présentés. Je leur ai dit que j'ignorais où tu étais. Ils m'ont raconté qu'un Anglais se trouvait dans le parc le jour de la disparition de Matthew qu'il prenait des photos. Il a voulu les faire agrandir pour l'anniversaire de mariage de ses parents et s'est alors aperçu qu'à l'arrière-plan de deux agrandissements on voyait une femme s'emparer d'un bébé dans une poussette près d'une jeune fille endormie sur une couverture... […] Zan c'est insensé, mais ils affirment que tu es la femme qui emmène l'enfant sur la photo. Ils disent que c'est toi, sans aucun doute possible. 

 

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 11:56

 

Poche : 281 pages

Editeur : Le Livre de Poche (1 avril 2009)

Collection : Littérature & Documents

 

Quatrième de couverture : Justine mène une petite vie tranquille entre son mari, ses deux enfants et son boulot de traductrice free-lance. Mais un mercredi après-midi, tout bascule. Un chauffard renverse son fils en plein Paris, et prend la fuite, à bord d'une berline couleur moka. Malcolm sombre dans le coma, l'enquête piétine... Seule contre tous - ou presque, Justine veut découvrir la vérité. Jusqu'au bout. Et à n'importe quel prix.

 

Ma critique :

 

Après la lecture très appréciée du roman « Le voisin » de Tatiana de Rosnay, je décide de découvrir « Moka ».

Dans ce livre, la romancière évoque un instant de vie très douloureux : Justine, traductrice indépendante et mère de deux enfants, va voir sa vie basculer du jour au lendemain : son fils va être renversé par un chauffard qui va prendre la fuite.

Cet article va révéler les principales intrigues du roman, arrêtez donc votre lecture si vous n'avez pas encore découvert ce livre.

Le roman est découpé autour de deux axes principaux : le coma de l'enfant, ses conséquences sur la vie de famille, de couple et la poursuite par Justine du coupable de cet accident.

Justine souhaite en effet savoir, coûte que coûte, qui a renversé son fils. Elle cherche à comprendre comment ce chauffard à puis s'enfuir sans prêter secours à son enfant.

Ces deux axes sont traités avec beaucoup de justesse. Justine va se retrouver seule dans cette poursuite, son mari laissant la police faire son travail et l'enquête piétiner. Elle va trouver du soutien chez deux personnages : sa belle-mère british et le jeune policier en charge de l'enquête.

Cet accident va permettre de révéler les failles de cette famille à l'apparence idéale : infidélité du mari, peu de soutien de la part des parents de Justine, incompréhensions du couple dans la manière de vivre ce drame...

J'ai également apprécié la manière dont Tatiana de Rosnay fait référence à Londres et au mode de vie particulier des anglais. Cela nous donne envie de découvrir davantage leur pays et leur culture.

L'écriture est très fluide et le roman se lit très aisément. Je reproche un léger ton trop descriptif qui m'a gênée à certains moments.

 

« Moka » est un joli roman sur le combat d'une mère. Tatiana de Rosnay confirme ses qualités d'auteur et nous donne l'envie de découvrir ses autres romans.

 

Extrait du roman :

Et si Malcolm ne se réveillait pas. Et s'il mourait pendant la nuit. Il allait mourir, et j'allais rester avec tous les objets de sa vie quotidienne. J'allais devoir rester avec tout ça sur les bras, ses vêtements, sa brosse à dents, ses cahiers d'école, ses rollers, son ordinateur, ses tennis, son cochon d'Inde, tout ça, et pas lui.Plus lui. Vivre sans lui. Vivre avec sa mort. Répondre aux questions. Dire : j'ai deux enfants, mais mon fils est mort. Dire : mon fils est mort. Dire ces mots-là.

Les larmes sont arrivées, enfin, mais jamais je n'en avais connu d'aussi douloureuses, d'aussi dévastatrices. J'ai pleuré longtemps, le visage brûlant, gonflé, les yeux meurtris. J'ai pleuré une éternité. Jusqu'à ce qu’il n'y ait plus de larmes, jusqu'à ce que les spasmes de mon ventre cessent. Je me suis levée et j'ai remis le cobaye dans la cage. J'ai fini la bouteille de vin, au goulot. Je me fichais si la voisine d'en face m'épiait, de l'autre côté de la cour. Je ne voyais plus qu'une Mercedes marron, longue et sombre, qui roulait dans la nuit. Avec, au volant, quelqu'un qui ne s'était pas arrêté.

 

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 19:50

http://www.lemediateaseur.fr/wp-content/uploads/2013/01/6h41-cover.jpg

 

Broché : 540 pages

Editeur : Buchet Chastel (3 janvier 2013)


Quelques mots sur l’auteur : Professeur, Jean-Philippe Blondel publie des romans pour adultes et pour adolescents chez Actes Sud. Chez Buchet Chastel, Le Baby-sitter, G229 (prix Virgin - Version femina) et Et rester vivant ont rencontré un réel succès.


Quatrième de couverture : Cécile Duffaut vient de passer le week-end chez ses parents à Troyes. Son mari et sa fille n'ont pas voulu l'accompagner. Trop ennuyeux ses vieux. Après deux jours de silence et d'incompréhension, elle est pourtant restée la nuit du dimanche ! Furieuse contre elle-même, elle attend donc, ce lundi matin, le train de 6h41 pour Paris.
À quelques mètres, Philippe Leduc fait les cent pas. Il attend le 6h41. Pour lui, une journée particulière commence. Il préviendra le boulot plus tard. Il se dit qu'il pourrait disparaître. Personne ne l'attend. Divorcé. Ses enfants indifférents. Ses amis perdus. Enfin, pas vraiment, puisqu'il fait ce voyage pour rendre visite à Matthieu, l'ami d enfance.
Pour une fois, le train est à l'heure. C'est l'assaut et le départ. Philippe Leduc erre dans les wagons et trouve enfin une place libre. Juste à côté de Cécile Duffaut. Aussitôt, ils se reconnaissent mais font comme si de rien n'était...

 

Ma critique : http://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.png

 

Qui n’a pas imaginé, se retrouver par un pur hasard, devant l’un de ses anciens amours ? Comment réagirions-nous dans ce cas là ? C’est la question que se pose Jean-Philippe Blondel dans ce roman intitulé « 6H41 ».

L’auteur signe ici un livre très surprenant, très intimiste et surtout très juste. J’ai lu la version e-book qui comporte 115 pages et on lit quasiment l’histoire d’une traite. En effet, cette rencontre imprévue se révèle extrêmement attractive. Ne le lisez cet article qu’après lecture du roman, car je vais en dévoiler certaines axes primordiaux.

« 6H41 » suit donc les aventures de Cécile Duffaut et de Philippe Leduc. Ils ont vécu une brève histoire d’amour ensemble, brève mais intense. Histoire qui s’est mal terminée puisque Philippe Leduc a quitté d’une manière lamentable Cécile Duffaut, qui a l’époque était une jeune fille assez banale comparé au pétillant et fougueux Philippe.

La grande réussite du roman est de voir que, des années plus tard, le rapport de force entre les deux personnages est complètement inversé. Philippe Leduc a plutôt mal vieilli aussi bien physiquement que moralement alors que suite à des épisodes difficiles, Cécile s’est endurcit et s’est épanouie au fil des années. La manière dont cette inversion des rôles est retranscrite se révèle touchante et pertinente. L’auteur joue entre l’instant présent et les divers flashback pour arriver à une fin joliment surprenante.


Un très joli roman qui inspire de belles réflexions sur les désillusions amoureuses et les aléas de la vie.  

 

Extrait du roman :

J’aime bien les trains. Les heures passées à ne rien faire de particulier. On prépare un sac pour le trajet – pareil que les enfants quand ils sont encore petits. On y fourre deux livres de poche, des chewing-gums, une bouteille d’eau – pour un peu on y mettrait aussi sa couverture fétiche. Tout pour que le temps passe agréablement. En arrivant à la gare, on traîne même du côté des magazines, et on en achète un, de préférence sur les riches et célèbres. C’est comme si on allait à la plage – et, comme à la plage, on n’ouvre ni les romans, ni le magazine, on ne mâche pas de sucreries et on oublie même de s’hydrater. On est hypnotisé par le paysage qui défile ou par le rythme des vagues.

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 16:24

http://polars.pourpres.net/img/uploads/le_briseur_d_ames.jpg

 

 

Broché : 300 pages

Editeur : Archipel (7 Mars 2012)

Collection : Suspense

 

Quelques mots sur l'auteur : Né en 1971 à Berlin, où il réside, Sebastian Fitzek est le nouveau prodige allemand du suspense psychologique. Thérapie, son premier roman, a été un succès de bouche à oreille en Allemagne et dans les vingt-quatre pays où il a été traduit. Il est également l'auteur de Ne les crois pas ! et de Tu ne te souviendras pas (L'Archipel, 2009 et 2010).

 

Quatrième de couverture : Un psychopathe sévit dans les environs de Berlin. Lorsque la police retrouve ses victimes, ces dernières sont vivantes, n'ont subi aucun sévice, mais se trouvent prostrées dans un état végétatif, psychologiquement anéanties, comme privées de conscience...
D'où le surnom que lui a donné la presse : le briseur d'âmes. Quelles tortures mentales a-t-il infligé à ses proies ? Et pourquoi laisse-t-il dans leur main une phrase énigmatique ?
Caspar, un amnésique d'une quarantaine d'années interné dans une clinique psychiatrique de luxe, n'aurait jamais imaginé croiser le chemin du psychopathe.
Et pourtant, en cette veille de Noël, alors qu'au-dehors une tempête de neige fait rage, lui, le personnel médical et quelques patients se retrouvent enfermés dans la clinique, coupés du monde... avec le briseur d'âmes. Et, cette fois, il tue !

 

Ma critique : http://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.png

 

Je découvre Sébastian Fitzek par l'intermédiaire du ce roman « Le briseur d'âmes ». J'ai lu de nombreuses critiques qui vantaient le climat particulier dans lequel l'auteur parvenait à nous plonger. De plus, aimant les romans à suspens, je ne pouvais que me laisser tenter par cette histoire. La quatrième de couverture annonce en effet un thriller psychologique dans un hôpital psychiatrique de Berlin.

A vrai dire, j'ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans l'histoire. J'ai été véritablement captivée à la moitié du livre. Je ne parvenais pas à comprendre où l'auteur voulait nous emmener et j'étais un peu perdue dans les histoires qui s’entremêlaient : l'expérience d'un professeur et la tentative de survie des patients et agents de l'hôpital.

De plus, je ne parvenais pas à m'attacher au personnage principal : Caspar, qui en voulant sauver la psychiatre, le Dr Sophia Dorn, prit pour cible par Jonathan Bruck, un psychopathe apparemment prêt à tout, retrouve peu à peu la mémoire.

Par contre, quand la fuite des personnages commence (à partir du moment où ils s'enferment dans la bibliothèque), je trouve que l'histoire prend une tournure beaucoup plus intéressante. Le point fort du livre étant son suspens implacable, je ne vais évidemment rien révéler de l'intrigue.

Je souhaiterai juste souligner une fin surprenante et la pertinence du jeu des énigmes dans lequel nous plonge Sébastian Fitzek. Voici un petit exemple pour vous donner une idée... Combien de « F » apercevez-vous dans ce passage ?

FINISHED FILES ARE THE RESULT OF YEARS OF SCIENTIFIC STUDY CIMBINED WITH THE EXPERIENCE OF YEARS.

Sans vous révéler la réponse, cela est plus complexe qu'il n'y paraît. Je me suis d'ailleurs complètement trompée...

Concernant le style de l'auteur, plus l'histoire se développe, plus j'ai trouvé cette écriture bien particulière concise et fluide.

 

« Le briseur d'âmes » est un huit-clos bien ficelé et doté d'un suspens imparable.

 

Extrait du roman :

 

Dès que le fuyard disparut dans la neige et l'obscurité, tout s’accéléra. Et, pour la première fois, un souvenir concret fut happé dans les filets que constituait la mémoire défaillante de Caspar. Il connaissait l'homme qui venait de sauter par la fenêtre. Son visage lui était aussi familier que l'odeur du papier brûlé qui envahissait ses narines. Il avait déjà vu Jonathan Bruck à de nombreuses reprises. Et même quelques minutes auparavant, juste avant que Linus le réveille. Nuit après nuit, dans ses cauchemars, il voyait sa photo brûler sur le siège passager.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda-t-il à Linus, penché par la fenêtre. Le musicien tremblait-il de peur ou de froid ? Difficile à dire.

-Sophuétient.

Toujours la même réponse, mais aucune trace de la psychiatre. […]

Caspar mit un certain temps à comprendre. En entrant dans la chambre, il n'avait pas entendu le robinet de la salle de bains couler. Le clapotis sourd et irrégulier venait de lui parvenir de derrière la porte.

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 20:21

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Editeur : JC Lattès

 

Trois tomes :

1) Cinquante nuances de Grey

2) Cinquante nuances de Grey plus sombres

3) Cinquante nuances de Grey plus claires

 

Quatrième de couverture du premier tome :

Lorsque Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime chef d’entreprise Christian Grey, elle est à la fois séduite et profondément intimidée. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille à mi-temps et lui propose un rendez-vous.

Naïve et innocente, Ana est troublée de constater qu’elle est follement attirée par cet homme. Quand il lui suggère de garder ses distances, elle ne l’en désire que davantage. Mais Grey est tourmenté par ses démons intérieurs et le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre son pouvoir érotique, ainsi que la part obscure que Grey tient à dissimuler.

 

Ma critique : http://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.png

 

Tout d’abord, même si je ne rentrerai pas dans les détails des trois romans de « Fifty Shades », je vais tout de même, en donnant mon point de vue, en révéler certaines grandes lignes… Par conséquent, je conseille aux potentiels lecteurs ou plutôt devrai-je dire lectrices, de ne découvrir cet article qu’après la lecture des romans. 

« Fifty Shades » a été une véritable révélation littéraire. On en a tous plus ou moins entendu parlé que se soit pour son grand succès public mais également pour ses critiques peu élogieuses et le moins que l’on puisse dire c’est que cette trilogie a de quoi faire parler.

Je vais commencer par citer les atouts de ces romans.

E.L. James signe une trilogie complètement addictive. Je pense que c’est le mot qui convient le mieux aux romans. En effet, j’ai lu les trois livres en moins de trois semaines. On peine à quitter l’histoire et les personnages et cela fait un bien fou d’entrer si pleinement dans une histoire. 

L’attachement aux personnages est très fort. Que se soit l’innocente Ana ou le mystérieux Christian, leur duo est terriblement passionnant. Les personnages entourant les protagonistes sont également très plaisants. Je pense à l’amie d’Ana Kate ou encore au garde du corps de Christan Taylor pour ne citer qu’eux.

Le développement des intrigues, dans les trois tomes, est très bien mené avec une écriture fluide et de bons rebondissements. J’avoue une préférence toute particulière pour le premier tome où la tension entre Ana et Christian par leur rencontre et leur découverte est divine.

E.L. James, selon moi, adresse ici un roman complètement destiné à un public féminin. Par son côté érotique (et non pornographique), mais également par un axe très (trop !) « sentimental »,  je ne peux qu’approuver une telle direction.

Malheureusement, « Fifty Shades » comprend également plusieurs limites.

La première, flagrante, est l’écriture. Le vocabulaire employé est très, très, très … répétitif. Entre les multiples « ma déesse intérieure » ou « mon cinquante nuances », on se demande par moment, si on ne relit pas les mêmes pages…

L’autre point qui m’a gênée est le fait que E.L. James tombe la plupart du temps dans les clichés : Christian est au final attentionné et torturé, Ana beaucoup plus solide que l’on ne peut le penser… La famille de Christian est une caricature typique de la belle famille idéale. Bref, la richesse et l’originalité ne faisaient pas parties des critères primordiaux de Madame E.L. James.

Pour finir (attention spoiler), la fin m’a malheureusement déçue… Effectivement, je souhaitais un Happy-End mais le duo Christian/Ana aurait mérité davantage de finesse et de subtilité…  C’est vrai que c'est beau un Happy-End, mais la niaiserie est trop forte et gâche, selon moi, la fin du roman. Par contre, je trouve que cela est une bonne idée, à la toute fin du roman, de revenir sur la rencontre d’Ana et de Christian mais cette fois-ci du point de vue de ce dernier…

 

Au final, malgré ses nombreuses failles, la trilogie « Fifty Shades » se révèle pour mois une bonne surprise. En dehors de son côté érotique, Anastasia Steele et Christian Grey sont de très beaux personnages et leur histoire d’amour marquera les esprits.

J’attends maintenant impatiemment l’adaptation cinématographique, qui je l’espère sera aussi addictive, que les romans.

 

Extrait du roman :

 

Je grimace dans le miroir, exaspérée. Ma saleté de tignasse refuse de coopérer. Merci, Katherine Kavanagh, d'être tombée malade et de m'imposer ce supplice ! Il faut que je révise, j'ai mes examens de fin d'année la semaine prochaine, et, au lieu de ça, me voilà en train d'essayer de soumettre ma crinière à coups de brosse. Je ne dois pas me coucher avec les cheveux mouillés. Je ne dois pas me coucher avec les cheveux mouillés. Tout en me répétant cette litanie, je tente une nouvelle fois de mater la rébellion capillaire. Excédée, je lève les yeux au ciel face à cette brune qui me fixe, avec son teint trop pâle et ses yeux bleus trop grands pour son visage. Tant pis. Je n'ai pas le choix : la seule façon de me rendre à peu près présentable, c'est de me faire une queue-de-cheval.
Kate est ma colocataire, et elle a été terrassée par la grippe aujourd'hui. Du coup, elle ne peut pas interviewer pour le journal des étudiants un super-magnat de l'industrie dont je n'ai jamais entendu le nom. Résultat : elle m'a désignée volontaire. Je devrais relire mes notes de cours, boucler une dissertation, bosser au magasin cet après-midi, mais non - je me tape les 265 kilomètres qui séparent Vancouver dans l'État de Washington du centre-ville de Seattle pour rencontrer le mystérieux P-DG de Grey Enterprises Holdings, Inc., grand mécène de notre université. Le temps de ce chef d'entreprise hors du commun est précieux - bien plus que le mien -, mais il a accepté d'accorder une interview à Kate. C'est un scoop, paraît-il. Comme si j'en avais quelque chose à foutre. Kate est blottie dans le canapé du salon.
- Ana, je suis désolée. Cette interview, je cours après depuis neuf mois. Si j'annule, je n'aurai pas d'autre rendez-vous avant six mois et, d'ici là, on aura quitté la fac. Je suis la rédac' chef, je ne peux pas me permettre de planter le journal. Je t'en supplie, ne me laisse pas tomber, m'implore-t-elle d'une voix enrouée.
Elle fait comment ? Même malade, elle est à tomber avec ses cheveux blond vénitien impeccablement coiffés et ses yeux verts pétillants, bien que, pour l'instant, ils soient rouges et larmoyants. Je refoule une bouffée de compassion.
- Évidemment que je vais y aller, Kate. Retourne te coucher. Tu veux de l'Actifed ou un Doliprane ?
- Actifed, s'il te plaît. Tiens, voici mes questions et mon dictaphone. Tu appuies ici pour enregistrer. Prends des notes, je décrypterai.
- Ce mec, je ne sais rien de lui, dis-je en tentant vainement de réprimer ma panique croissante.
- Avec mes questions, tu t'en sortiras très bien Allez, vas-y. Tu as une longue route à faire II ne faut pas que tu sois en retard.
- O.K., j'y vais. Retourne te coucher. Je t'ai préparé de la soupe, tu pourras la faire réchauffer plus tard.
Il n'y a que pour toi que je ferais ça, Kate.
- D'accord. Bonne chance. Et merci, Ana - comme toujours, tu me sauves la vie.
Je prends mon sac à dos en lui adressant un sourire ironique. Je n'arrive toujours pas à croire que je me sois laissé convaincre par Kate de faire ça. Cela dit, Kate pourrait convaincre n'importe qui de faire ses quatre volontés. Elle est éloquente, forte, persuasive, combative, belle - et c'est ma meilleure amie.

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 19:39

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Poche : 544 pages

Editeur : J’ai lu (1 février 2012)

Collection : J’ai lu Thriller


Quatrième de couverture : Jusqu’à quel point connait-on ses voisins ? La petite ville de Promise Falls est sous le choc : les Langley ont été cruellement assassinés. Seul témoin du drame : Derek Cutter, dix-sept ans, qui a profité de l’absence de ses voisins pour occuper la maison avec sa petite amie. Déjà connu pour de petits méfaits, il est le coupable parfait aux yeux du voisinage. Son père, persuadé de son innocence, se lance dans une enquête haletante qui va mettre au jour de sombres révélations sur les habitants de la petite ville en apparence si paisible. Tout le monde a un secret à cacher…


Quelques mots sur l’auteur : Américain d’origine, Linwodd Barclay vit à Toronto, au Canada. « Cette nuit-là », son premier roman publié en France, a rencontré un large succès. Après «Ne la quitte pas des yeux », « Crains le pire » vient de paraître aux Editions Belfond.


Ma critique : http://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.png


Je découvre Linwood Barclay par l’intermédiaire de ce roman : « Les voisins d’à côté ». Ce thriller raconte l’histoire du meurtre d'une famille particulièrement violent qui a lieu dans une ville tranquille : Promise Falls. Un adolescent, Derek, présent sur les lieux du crime afin de projeter une soirée avec sa petite amie, représente le coupable idéal. Son père va alors enquêter afin de prouver son innocence…

C’est toujours avec un grand plaisir que je découvre un nouvel auteur. Linwood Barclay réussit à nous plonger dans ce thriller. Le rythme du roman est fluide, je l'ai lu en un petit deux semaines ; l’histoire est prenante et l’auteur parvient à maintenir le suspens jusqu’aux dernières pages.

La petite famille est attachante en particulier le personnage du père, artiste en peine, qui va tout entreprendre pour comprendre le fin fond de l’histoire et libérer son fils de prison.

Le point fort du roman est que l’on découvre que chaque habitant de Promise Falls cache un secret et cela nous conduit à concevoir une multitude de pistes… D’ailleurs, celle retenue par l’auteur n’était pas celle que j’avais imaginée.

Le petit bémol du roman est que je n’ai pas été tenue en haleine. Je m’interrogeais sur le devenir de l’histoire mais sans grand engouement…


Je vais donc continuer à découvrir les romans du Linwood  Barclay en espérant ressentir davantage d’emballement pour la prochaine histoire.


Extrait du roman :


On voyait qu’il se passait quelque chose avant même d’arriver. A cinq mètres de nous, des voitures de la police de Promise Falls, officielles et banalisées, était garées de chaque côté de la route, devant l’entrée du chemin qui menait d’abord à la maison des Langley, puis à la nôtre. Je ralentis pour me frayer un passage à travers l’armée de véhicules, pensant bêtement, ainsi que j’allais le constater, qu’il me serait possible de tourner dans ma propre allée. Mais elle était également bloquée par d’autres voitures, et je distinguais des policiers en train de tendre des kilomètres de ruban jaune. Je parcourus donc une centaine de mètres supplémentaires, puis rangeai le camion et la remorque en les avançant le plus possible sur le bas-côté gravillonné. Comme nous étions à la périphérie de la ville, la route ne comportait ni trottoir ni accotement, mais était bordée de fossés dans lesquels la remorque de Cutter – Entretien de pelouses – risquait de glisser si je n’y prenais garde.

Derek ouvrit la portière avant que j’aie coupé le moteur et rebroussa chemin à pied. Je récupérai mes clefs et sortis à mon tour, courant pour rattraper mon fils, qui n’avait pas prononcé un seul mot durant tout le trajet de retour.

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 09:54

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Poche : 253 pages

Editeur : Actes Sud ; Editions Actes Sud (avril 2009)

Collection : Babel

 

Quatrième de couverture : Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais gout de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que le tape-à-l’œil de la stèle qu’il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière,  son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie.

Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis… C’est le début d’une passion dévorante.

 

Ma critique : http://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.pnghttp://pownaruto.p.o.pic.centerblog.net/93ueotfl.png

 

J’ai lu avec beaucoup de plaisir le roman de Katarina Mazetti, « Le mec de la tombe d’à côté ». Ce roman m’a beaucoup fait penser à d’autres lectures, comme « La délicatesse » de David Foenkinos ou encore « Quand souffle le vent du nord » de Daniel Glattauer, par la finesse de l’écriture, la fraicheur de l’histoire et la subtilité de la relation amoureuse.

Katarina Mazetti relate l’histoire d’amour improbable entre Désirée, une jeune bibliothécaire moderne et spontanée et Benny, agriculteur traditionnaliste qui pense que la place d’une femme se situe dans la cuisine et dont la fonction principale serait de s’occuper de son petit mari. Leur rencontre est aussi belle qu’excentrique puisque leur premier tête à tête sera fera dans un cimetière…

Ce roman se lit quasiment d’une traite. L’auteur a choisi de découper les chapitres en donnant la parole à chaque protagoniste à tour de rôle. Les clichés sur l’opposition des modes de vie entre citadin et agriculteur sont certes assez banals mais sont retranscrits avec beaucoup d’humour et de tendresse.

L’auteur nous donne envie de croire à cette attraction entre deux êtres que tout oppose et c’est la grande réussite du roman. Les personnages sont attachants même si j’ai évidemment un coup de cœur pour Désirée qui a une conception de la femme moderne et qui souhaite trouver un épanouissement dans son travail de bibliothécaire. Elle est également d’une belle fidélité par rapport à ses amis. Benny est, quant à lui, d’une maladresse touchante avec par exemple la tentative de décoration de sa chambre, mais sa conception du couple apparait comme très usuelle.

L’auteur a écrit une suite à ce roman intitulée  « Le caveau de la famille » que je viens de me procurer et c’est avec une réelle envie que je vais découvrir ce qu’elle réserve à ses deux beaux personnages.

 

Katarina Mazetti nous procure immédiatement un sentiment de tendresse vis-à-vis de ce couple aussi beau qu’improbable. Ce roman est une jolie remise en cause de nos contradictions amoureuses.

 

Extrait du roman :

 

Juste au moment où je remettais le capuchon de mon stylo-plume […], une maman et sa petite fille de trois, quatre ans, un arrosoir à la main, se sont arrêtées devant la tombe voisine de celle du Forestier. L’arrosoir était rose vif et brillant, il avait l’air tout neuf, et la petite le portait comme s’il s’agissait de joyaux de la couronne. Sa maman a commencé à s’affairer avec des vases et des fleurs, alors que la petite fille sautillait parmi les tombes et jouait avec son arrosoir. Soudain elle s’est plaquée la main sur la bouche, l’air effaré et les yeux ronds comme des billes :

-Oh maman ! J’ai arrosé le panneau ! Maintenant papi va encore se mettre en pétard !

J’ai senti les coins de ma bouche s’étirer vers le haut et j’ai jeté un œil sur le Forestier. Et juste à cet instant, il m’a regardée.

 Lui aussi souriait. Et…

Impossible de décrire ce sourire-là sans plonger dans le monde merveilleux des vieux standards de bal-musette.

Dedans, il y avait du soleil, des fraises des bois, des gazouillis d’oiseaux et des reflets sur un lac de montagne. Le Forestier me l’adressait, confiant et fier comme un enfant qui tend un cadeau d’anniversaire dans un paquet malmené. Ma bouche est restée étirée jusqu’aux oreilles. Et un arc de lumière a surgi entre nous, j’en mets ma tête à couper encore aujourd’hui – un de ces arcs bleus que mon prof de physique produisait avec une sorte d’appareil. Il s’est écoule trois heures, ou trois secondes.

Puis chacun de nous a tourné la tête pour regarder droit devant, tous les deux en même temps, comme tirés par une même ficelle. Des nuages sont venus voiler le soleil, et derrière mes paupières fermées je me suis fait une rediffusion en bo

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