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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 11:04

 

Date de sortie : 24 septembre 2014

Réalisé par Jeanne Herry

Avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte…

 

Synopsis : Muriel est esthéticienne. Elle est bavarde, un peu menteuse, elle aime raconter des histoires souvent farfelues. Depuis 20 ans, Muriel est aussi la première fan du chanteur à succès Vincent Lacroix. Avec ses chansons et ses concerts, il occupe presque toute sa vie.
Lorsqu'une nuit Vincent, son idole, sonne à la porte de Muriel, sa vie bascule. Elle est entrainée dans une histoire qu’elle n’aurait pas osé inventer.

 

Allociné note presse : 3,7/5 ; Allociné note spectateurs : 3,8/5 (887 notes)

 

 

Ma critique :

 

Une des bonnes surprises de la rentrée est la bonne vitalité du cinéma français. En témoignent ces films venus d’un peu ailleurs comme « Les combattants » et « Hypocrate ». « Elle l’adore » peut être admise dans cette cheek-list. Le point commun est ce que ce sont des premiers films et même de très bons films  (le genre à graviter autour d’un top 10), avec des sujets originaux, un traitement original et une certaine audace.

« Les combattants » ose s’attarder d’une façon juste sur deux jeunes comme dans la série « Skins », « Hypocrate » ose la « déglamourisation » du milieu médical et « elle l’adore » se penche sur la relation ambigüe et irrationnelle du  fan et de l’idole.

La grande qualité du film est son scénario d’une très grande intelligence et de précision et là, par rapport à pas mal de films, on voit que cela a été très mais très travaillé.

 J’ai eu la même impression que lors de la lecture des albums de Jerôme K. Jerôme Bloche, une sorte de thriller du quotidien avec des personnes « ordinaires ». La bonne surprise pour moi, car d’autres le savaient depuis longtemps, est l’actrice tout juste auréolée de son César, Sandrine Kiberlain. Elle est géniale d’ambiguïté, de trouble et de malice et pendant toute la durée du film, on se pose cette fameuse question « Qu’est ce qui se passe dans la tête de Sandrine Kiberlain ? ». Je pense que peu d’actrices aurait pu aussi bien mener sa barque lors des scènes d’interrogatoires.  

La dialectique fan/ idole est magnifiquement maitrisée dans ces rapports de force, d’attraction, de répulsion et même de vampirisation.

 

Un film de plus qui nous rend (encore plus) amoureux du cinéma français pour cette deuxième partie de l’année 2014.

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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 12:41

 

Date de sortie : 14 novembre 2012

Réalisé par Thomas Vinteberg

Avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Annika Wedderkopp

 

Synopsis : Après un divorce difficile, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail et il s'applique à reconstruire sa relation avec Marcus, son fils adolescent. Mais quelque chose tourne mal. Presque rien. Une remarque en passant. Un mensonge fortuit. Et alors que la neige commence à tomber et que les lumières de Noël s'illuminent, le mensonge se répand comme un virus invisible. La stupeur et la méfiance se propagent et la petite communauté plonge dans l'hystérie collective, obligeant Lucas à se battre pour sauver sa vie et sa dignité.

 

Allociné Note Presse : 3.1/5 ; Allociné Note Spectateurs : 4.2/5 (2167 notes)

 

 

Ma critique :

 

Il existe encore un cinéma assez inconnu du grand public et qui a souvent droit à l’éloge des critiques et des festivals, c’est le cinéma danois. Il a souvent la mauvaise réputation d’être élitiste  et hermétique alors que c’est un cinéma engagé, radical, original et surtout très intelligent.

Un des thèmes que j’adore qui est souvent uniquement abordé dans ce cinéma, c’est l’individu face au collectif, et bien sur afin que ce soit pertinent l’individu a raison et le collectif a tort. L’ambassadeur de ce genre est sans conteste Lars van Trier avec des films comme « Dogville », « Melancholia » et le récent « Nymphomaniac volume 1-2 ».

Et voilà qu’un de ses compatriotes, Thomas Vinterberg utilise ce même thème avec « la Chasse », aidé du meilleur acteur danois en activité Mads Mikkelsen dont ce dernier a eu le prix d’interprétation masculine au festival de Cannes 2012 pour ce même film.

On nous montre très intelligemment certains diront peut être de façon démonstrative, que l’unité est fragile dans une communauté où le poids des traditions et du rituel est fort. Au début du film, la communauté est en pleine harmonie, les adultes se permettent d’être gentiment irresponsables et être de petits garnements, un véritable Eden …  

Les éléments qui vont faire que le héros du film va comprendre viscéralement la célèbre citation de Jean Paul Sartre « l’enfer, c’est les autres » sont la frustration, une blessure affective, un dogme à la con : « les enfants disent toujours la vérité », l’abrutissement, l’hypocrisie et surtout « on dit ce que l’on veut dire et on entend ce que l’on veut bien entendre ».

Le film nous montre à merveille que le ciment d’une bonne société est la présomption d’innocence et qu’à partir du fait que celle-ci est ébranlée, la civilisation s’arrête.

La fin est très réussie avec ce passage du rituel et elle nous montre de façon remarquable que ce type d’affaire ne se termine jamais vraiment.

Là où le film « présumé coupable » nous montrait un fait divers similaire mais traité sous un très mauvais angle : celui de l’immersion et de la culture du martyr, Thomas Vinterberg aura la « pudeur » de constituer une ellipse lors de la scène d’incarcération. J’ai donc très hâte de voir son prochain film « Far from the Madding Crowd » avec son casting 4 étoiles Carey Mullingan, Juno Templ , Michael Sheen et Matthias Schoenaerts.

 

Un très grand film de société d’une intelligence rare.

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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 14:57

 

Date de sortie : 31 octobre 2008

Réalisé par Marc Forster

Avec Daniel Craig, Olga Kurylenko …

 

Synopsis : Même s'il lutte pour ne pas faire de sa dernière mission une affaire personnelle, James Bond est décidé à traquer ceux qui ont forcé Vesper à le trahir. En interrogeant Mr White, 007 et M apprennent que l'organisation à laquelle il appartient est bien plus complexe et dangereuse que tout ce qu'ils avaient imaginé...
Bond croise alors la route de la belle et pugnace Camille, qui cherche à se venger elle aussi. Elle le conduit sur la piste de Dominic Greene, un homme d'affaires impitoyable et un des piliers de la mystérieuse organisation. Au cours d'une mission qui l'entraîne en Autriche, en Italie et en Amérique du Sud, Bond découvre que Greene manoeuvre pour prendre le contrôle de l'une des ressources naturelles les plus importantes au monde en utilisant la puissance de l'organisation et en manipulant la CIA et le gouvernement britannique...
Pris dans un labyrinthe de traîtrises et de meurtres, alors qu'il s'approche du vrai responsable de la trahison de Vesper, 007 doit absolument garder de l'avance sur la CIA, les terroristes
et même sur M, afin de déjouer le sinistre plan de Greene et stopper l'organisation...

 

Allociné Note Presse : 3/5 ; Allociné Note Spectateurs : 3/5 (18 718 notes)

 

 

Ma critique :

 

L’été c’est la saison des blockbusters, de tenter autre chose… et surtout des plaisirs coupables est l’un deux est le très mal aimé « Quantum of Solace ». Mal aimé car complètement oublié depuis que « Skyfall « a battu tous les records et il faut dire que lors de sa sortie, le film n’avait pas eu les critiques de son côté.

Pourtant il y a de l’audace dans ce film, car c’est la première fois que l’on poursuit l’aventure du précédent volet, où l’on avait vu un James Bond nouvelle génération : instinctif, minéral, blond (car Daniel Craig) et amoureux. Or, à la fin de « Casino Royale », notre ami est blessé par une femme. Il devient alors, borderline, badass mais très badass et surtout à forte connotation crypto gay. Borderline car c’est la mode d’avoir un héros hors de contrôle, comme Jack Bauer et surtout Jason Bourne dont la production ne cache pas son influence à cette licence. Pour le badass, c’est simple s’il n’y avait pas quelques éléments propres à James Bond, on dirait  que l’on a retravaillé un scénario pour Jason Statham.

On y voit donc un Daniel Craig tuer des inconnus d’une façon extrêmement détachée pour un personnage censé avoir un certain flegme, en même le temps le viscéral pour contrer le tout explicatif c’est pas mal.

Mais ce qui frappe surtout c’est que le James Bond le plus métrosexuel à ce jour nous envoie de sacrés signaux gentiment gay. Le bon titre du film aurait été  «l’homme qui n’aimait plus les femmes », car il y a une malédiction de la gente féminine qui plane autour de notre beau blond, elles y trouvent rapidement  la mort (surement avant la petite mort) et donc avec une grande subtilité, il les envoie toutes promener. Judi Dench en mère la morale, Gemma Arterton qui permet juste à James Bond de tirer son unique coup,  et que dire d’Olga Kurylenko dont il faudra attendre les dernières minutes du film pour qu’elle capte enfin son attention et remette sa libido sur « On ». Entre temps avec les mecs, il pourra donner sa confiance de façon quasi aveugle, tester sa virilité avec le méchant de service Dominic Greene (Mathieu Amalric qui joue bien le bien méchant caricatural) et surtout montrer une certaine sensibilité auprès de son le « mentor ».

Comme tout bon plaisir coupable, on ne s’ennuie pas. C’est très bien rythmé, on voyage beaucoup, on sourit gentiment quand il ne faut pas et puis on pardonne facilement quand on enchaine avec le très bon « Skyfall ».

 

L’occasion idéale de redonner une seconde chance à ce deuxième volet de James Bond avec Daniel Craig pour cet été 2014.

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 20:35

 

Date de sortie : 18 Mai 2014

Réalisé par Tommy Lee Jones

Avec Tommy Lee Jones, Hilary Swank, David Dencik …

 

Synopsis : En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante originaire du Nebraska.
Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de George Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente.  Ils décident de s'associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière.

 

Allociné Note Presse : 3.5/5 ; Allociné Note Spectateurs : 3.6/5 (1230 notes)

 

 

Ma critique :

 

Sur le papier, le film avait tout pour rafler la mise au dernier festival de Cannes : deuxième réalisation de Tommy Lee Jones dont la première a été plus que récompensée à Cannes (prix d’interprétation masculine et du scénario) et à cela s’ajoute les services de l’actrice aux deux oscars : Hilary Swank. Et en plus pour ce western « féministe », la présidente du dernier festival est Jane Campion.

En voyant le film, celui-ci tient ses promesses au niveau des acteurs même si on veut nous faire croire qu’Hilary Swank est moche… Le scénario est tout simplement béton en plus d’être original car on y voit l’autre partie de l’Histoire, quand les femmes dans les « westerns » ne sont pas que des prostituées.

Un des intérêts du film est qu’il se trouve avoir des résonnances avec aujourd’hui. En effet, le film aborde la lâcheté quotidienne des hommes dans une culture engluée par le patriarcale dont ces derniers abusent de leurs privilèges.

Le revers est la souffrance quasi muette des femmes dont trois d’entres-elles sombrent dans la folie. Le but est de les exiler dans un soi-disant endroit où elles seraient soignées… S ‘en suit alors un buddy movie/road movie sur un duo improbable entre une femme de devoir qui risque de virer vieille fille et un type ayant peu de principes.

Alors qu’est ce qui coince ? Sa faible mise en scène qui n’est pas à la hauteur de son scénario malgré ces deux trois scènes trash saisissantes et la très bonne idée de voir un Tommy Lee Jones lors de la scène de l’hôtel en mode Femen.

On peut pardonner pas mal de chose comme le fait que pour nous convaincre  de façon absurde que Hilary Swank est moche, les ombres cacheront très bien ses jolies formes lors de sa scène de nue. Mais au final on reste sur sa faim car s’il n’avait pas eu cette réalisation en sous régime, on aurait eu alors un des films de l’année.

Automatiquement on pense à son pote Clint Eastwood  et ce qu’il aurait pu faire s’il avait été aux manettes lui qui, comme Ben Affleck et James Gray, maitrise le classicisme.

 

Certes, cette année on aura surement qu’un seul western mais un bon western.

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28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 10:49

 

Date de sortie : 21 Mai 2014

Réalisé par Bryan Singer
Avec Hugh Jackman, James McAvoy, Michael Fassbender

 

Synopsis : Les X-Men envoient Wolverine dans le passé pour changer un événement historique majeur, qui pourrait impacter mondialement humains et mutants.

 

Allociné Note Presse : 3.6/5 ; Allociné Note Spectateurs : 4.4/5 (4178 notes)

 

 

Ma critique :

 

Trois ans après la très grande réussite « Xmen : le commencement », Bryan Singer revient aux commandes de sa grosse licence, la première qui avait marqué un tournant dans les films de super héros dans les années 90.

Dans un premier temps, on revient à la genèse : tout content de ses deux premiers films Xmens réussis en tout point, Singer lâche le bébé pour un « Superman Returns » qui n’a pas eu le succès mérité. C’est donc Brett Ratner qui clôt la trilogie sous les cris dramatiques des fans à coup d’ « Open Kill » chez les mutants.

L’argent appelant l’argent, on reboote les X-men sous fond de préquel et de sixties avec les nouvelles valeurs sûres (James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence …) avec Matthew Vaughn (upgradé avec Kick ass) sous l’œil machiavélique de Singer en tant que producteur.

Suite à des « divergences artistiques »,  Singer reprend pleinement les mutants pour une de ses aventures comics les plus mythiques « X-men : Days of Future Past ».

Sous l’influence de « Terminator 2 : le jugement dernier », les X-men ont bien géré le délire de l’époque d’envoyer un héros dans le passé pour modifier le « présent » et donc le futur.

D’ailleurs, certains éléments du futur sont très proche sdu film de James Cameron : la surveillance des robots, le tas de crânes humains…

Maintenant rentrons dans le vif du sujet, le film est vraiment bon en beaucoup de points comme les scènes d’actions qui en plus d’être belles, lisibles et originales sont épiques.

Le scénario est vraiment bon si on ne cherche pas les paradoxes temporels, bien rythmé et avec un bon humour, bref tous les ingrédients du bon comics.

Et bien sur, réunir les deux générations d’acteurs de X-men est un kif de fan service très bien rendu. A l’inverse de « The Dark Knight Rises », il n’y a pas ce coup d’accélérateur à trente minutes de la fin du film, cela tient presque du miracle.

Ma scène préférée est celle de l’évasion de Magnéto entre délire seventies, cool attitude façon Ocean’s Eleven et la scène d’anthologie Vif-argent. Ironie du sort à la fin du film, Singer nous invite à jeter  le Dvd « X-men : l’affrontement ».

 

Après un « Amazing Spiderman 2 » bien sympa malgré quelques incohérences, il est bon de nous rappeler qu’un film de super-héros est capable de frôler la perfection.

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 14:44

 

Date de sortie : 21 Mai 2014

 

Réalisé par Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne

 

Synopsis : Sandra, aidée par son mari, n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail.

 

Allociné Note Presse : 4,1/5 ; Allociné Note Spectateurs : 3,5/5 (430 notes)

 

 

Ma critique : 

 

Le festival de Cannes vient tout juste de se terminer avec son étrange palmarès. Comme précédemment,  il y a eu une pléiades de films plus ou moins attendus, des auteurs plus ou moins confirmés, des stars et des éternelles habitudes. L’une d’elles est sans conteste le nouveau film des frères Dardenne dont le titre « Deux jours, une nuit » rappelle un certain film palmé « 4 mois 3 semaines et 2 jours ».

Je tiens à dire que je reconnais leurs talents de réalisation, d’écriture et j’ai particulièrement aimé « Le Silence de Lorna » et « L’Enfant ». Mais voilà, à force de se concentrer sur le même sujet : la précarité à la fin du XXème et au début du XXIème siècle, j’ai l’impression de déjà-vu.

Je ne suis pas de mauvaise foi même si on sait que c’est souvent articulé avec d’autres thèmes comme la filiation, le système D… Néanmoins, il y a quand même une nouveauté de taille, ils ont pris comme héroïne une très grande actrice qui est Marion Cotillard et qui est sur tous les plans.

Le film a de très bons échos et c’est mérité, Marion Cotillard est sensationnelle en dépressive, bouffée de l’intérieur qui va se battre avec dignité pour retrouver son job, sa famille et sa place dans la société.

Depuis x années, on nous parle à longueur de journée  de la crise dans divers médias, en nous rappelant que cela nous concerne tous. Sans faire preuve de cynisme, grâce aux Dardenne, la crise a enfin son film et même un très bon film.

On est pendant plus d’une heure dans l’antichambre d’une mort sociale. Le dilemme est aussi cruel que prenant pour le spectateur et les différentes réactions et décisions des employés sont toujours d’une grande justesse. La grande question est l’individualisme ou la solidarité mais attention avec une solidarité où l’individu perd mille euros par mois (la fameuse prime) donc pas de place à un discours bien pensant.

Si vous êtes un profane du cinéma des frères Dardenne, c’est un excellent film pour se lancer d’autant plus qu’il est accessible et sans misérabilisme. A contrario, si vous connaissez les deux gaillards vous pouvez y rencontrer une certaine lassitude.

 

Une belle héroïne « dardenniene », un fort enjeu psychologique, une grande maîtrise, c’est avant tout cela « Deux jours, une nuit ».

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 19:24

 

Date de sortie : 13 Septembre 2006

Réalisé par Xavier Giannoli

Avec Gérard Depardieu, Cécile de France, Mathieu Amalric …

 

Synopsis : Alain, 50 ans, est chanteur de bal à Clermont-Ferrand. Il fait aussi les comités d'entreprise et les inaugurations. Il a les cheveux teints et est mondialement connu à Clermont-Ferrand. La chanson était toute sa vie lorsqu'il rencontre Marion...

 

Allociné Note Presse : 4.1/5 ; Allociné Note Spectateurs : 2.4/5 (1 935 notes)

 

 

Ma critique :

 

On a appris cette semaine la rencontre improbable entre deux personnalités atypiques du cinéma français : Abdellatif Kechiche et Gérard Depardieu pour le film « La blessure, la vraie ».

Il est bon de rappeler qu’après des égarements purement géopolitiques et une décennie des années 2000 mal enclenchée, Gégé ressuscitait à nouveau en 2006 avec « Quand j’étais chanteur ».

A l’instar de « Joe », sorti il y a une semaine, où l’on assistait à la nouvelle résurrection de Nicolas Cage, la recette est la suivante : un réalisateur à fort potentiel qui comprend parfaitement la « folie » de son acteur principal et qui va la mettre au service d’un bon scénario et d’un bon film.

Véritable rôle de composition pour Depardieu, qui devient un chanteur de bal ringard au nom improbable d’Alain Moreau. Il pense que le karaoké aura sa peau et surtout ne semble boire que du Perrier ou de l’eau… ????!!!!

On peut le dire qu’il assure en mec sympa et ringard. Tantôt, il nous touche, tantôt on a un peu honte pour lui.

Certain y voit un petit film mais pas du tout car quand on atteint un tel niveau d’écriture et de réalisation qui sont le fruit du travail de Xavier Giannoli. On parle alors de maitrise et cela devient automatiquement un grand film. Pour le cinéphile que je suis, c’est toujours un grand plaisir de voir un film maitrisé du premier instant à la dernière bobine.

Le film a également ses moments de grâce, déjà il contrôle la bête « Gerard Depardieu », il rend beau et parfois sexy des acteurs dont on n’osait pas utiliser ce potentiel comme Cécile de France et Mathieu Almaric.

Ce qui est bien dans une histoire d’amour, c’est de voir comment les amants s’aiment et ici le cheminement est presque de l’ordre du domptage : entre coup de cœur et rejet… Une histoire d’amour n’est jamais simple à vivre ni à raconter surtout dans ses égarements et sa tendresse, mais le réalisateur est d’une telle précision que l’on est forcément touché. C’est toujours juste même quand les sentiments sont complexes.

« Quand j’étais chanteur » reste à ce jour le meilleur film de Xavier Giannoli dont j’espère rapidement son grand retour mais pour l’instant on n’a aucune information.

 

Un film d’une grande maîitrise sentimentale, une référence.

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 15:08

 

Date de sortie : 26 Mars 2014

Réalisé par Mona Achache

Avec Camille Chamoux, Audrey Fleurot …

 

Synopsis : Marie et Eric, trentenaires en couple depuis le lycée, signent l'achat de leur premier appartement quand Marie est saisie d’un doute vertigineux. Sa rencontre avec un beau brun ténébreux va précipiter sa décision : elle quitte Eric pour plonger dans le grand bain du plaisir et de la liberté.
Mais elle va surtout se manger le fond de la piscine…
Et découvrir un monde sans pitié : à son âge, le célibat est vite perçu comme une tare suspecte.
Eclairée par des amitiés nouvelles, Marie va apprendre à envisager son célibat comme une chance d'où elle pourrait sortir plus forte, et enfin prête à être heureuse.

 

Allociné Note Presse : 3.3/5 ; Allociné Note Spectateurs : 3/5 (764 notes)

 

 

Ma critique :

 

La comédie française va assez mal en ce moment entre les désincarnés « Supercondriaque » et « les 3 frères : le retour », le surestimé « Les garçons, Guillaume, à table » et les demières réussites que sont  « les Gamins » ou encore « l’amour : c’est compliqué ».

Le cinéphile tremble à la prochaine comédie populaire française…. Et si le salut venait d’un nouveau genre de comédie pas encore vraiment apprécié chez nous : la comédie pour filles ?

On va dire que généralement la comédie française a trouvé le bon moteur, critiquer le conformisme sans évoquer ce nouveau gros mot d’aujourd’hui. La force de ce film, c’est que non seulement ça le démonte mais surtout à la deuxième partie du film, il ne rentre pas malgré tout dans le bien pensant. On rencontre Marie qui va s’engager vraiment avec son compagnon sur un prêt à 2.7% (très important car très bon taux) pour  trente ans quand on a déjà en plus passé  quatorze ans avec son compagnon de lycée. Elle frôle le « burn-out » de la pression sociale de façon épidermique, et se barre en laissant le mec relou et les amis qui n’ont rien à dire, les théories foireuses de la famille pour un avenir incertain. Marie va alors ressusciter quand elle se laissait mourir et va donc rencontrer de copines hautes en couleurs, des mecs d’un soir, des mecs zarbis tout en passant par la case des parents.

Ce que j’ai adoré dans ce film, c’est son authenticité. Ici on ne triche pas, on envoie ch… les relous, on montre bien l’hypocrisie des gens heureux ou pragmatiques et cela se voit aussi bien dans le fond que la forme. Pas à un moment on voit un Paris beau, tout est gris et assez moche, le portable de l’héroïne est cassée au niveau de la vitre mais elle ne le change pas, ça clope, ça boit, ça vanne, il y a de gros moments de loose mais surtout ça vie !!!!!

Hormis 2 copines sur les 5 qui sont des archétypes tout le reste fait que l’on assiste à un vrai film qui parle d’aujourd’hui, de 2014. J’ai découvert une superbe actrice Camille Chamoux qui en plus d’être jolie, drôle a également un talent d’écriture vu qu’elle a coécrit le scénario, c’est une très fine observatrice. Elle est bien partie pour être la révélation de l’année. Ce qui est encore plus fort car même dans les bonnes comédies américaines, il faut reconnaitre que la fin une fois sur deux est mauvaise. Là, elle réussit parfaitement à l’aide de très bons symboles comme le personnage de vieille dame muette et la robe de mariée. Une double émancipation réussie

 

Louis Aragon disait que l’avenir de l’homme c’est la femme, il est sur que c’est celui de la comédie française avec un film comme « les Gazelles ».

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 16:21

 

Date de sortie cinéma : 2 Avril 2014

 

Réalisé par Kim Chapiron

Avec Thomas Blumenthal, Alice Isaaz …

 

Synopsis : Dan, Kelliah et Louis sont trois étudiants d'une des meilleures écoles de commerce de France. Ils sont formés pour devenir l’élite de demain et sont bien décidés à passer rapidement de la théorie à la pratique.
Alors que les lois du marché semblent s’appliquer jusqu’aux relations entre garçons et filles, ils vont transformer leur campus en lieu d’étude et d’expérimentation.
La crème de la crème de la jeunesse française s'amuse et profite pleinement de ses privilèges : tout se vend car tout s’achète… mais dans quelle limite ?

 

Allociné Note Presse : 3.3/5 ; Allociné Note Spectateurs : 3.2/5 (658 notes)

 

 

Ma critique :

 

Voilà un des films français que j’attendais et finalement je me dis qu’en 2014 ils ne sont pas si nombreux. Je l’attendais car « Dog pound », le précédent film de Kim Chapiron, m’a fait l’effet d’avoir mis mes deux doigts dans une prise. D’autant plus que dans ce long métrage, il filmait un groupe de jeunes « enfermés » dans un lieu proche d’un pénitencier, donc condamnés, zéro futur et là il prend le contre-pied en narrant une jeunesse promit à un bel avenir.

On se retrouve donc dans une des meilleures écoles de commerce d’Europe (comme c’est dit dans le film), avec des jeunes biens intégrés et qui connaissent tout de la matière dont on nous parle tous les jours et que l’on a enseigné à peu de personne : l’économie.

Tout comme dans le film « the Social network », suite à un délire, on crée une forme de monstre, une Némésis, ici une forme d « élite rencontre » tournée vers le sexe. Mais cela n’est qu’un prétexte pour faire une belle analyse sur cette jeunesse dorée.

Ces apprentis sorciers, qui ont tout compris à la loi du marché, à la macroéconomie vont tout simplement extrapoler ces règles sur les désirs en-dessous de la ceinture de leurs camarades de classe.

Le film est vraiment théorique sans avoir un seul côté chiant car ce qui est vraiment intelligent dans ce film c’est de montrer les failles de ces  trois personnages. On peut se demander quelles failles avons-nous alors quand on est jeune, intelligent, beau, promis à un bel avenir et que surtout tout est possible et c’est justement en cela que le film est intelligent.

Pour ces jeunes qui font la fête en étant cyniques sur leurs contemporains et n’ont pas de morale avec cette bonne réplique « tiens tu t’es réveillé avec une morale ce matin », n’ont pas de règles qui leur résistent, si ce n’est celles qu'ils se donnent volontairement. Car pire que la censure, c’est l’auto-censure, et la seule chose que l’on ne peut maitriser et surtout pas par l’offre et la demande, c’est l’amour. Tout comme César faut t-il prendre le risque de traverser le Rubicon ou ici dans le film de tomber amoureux, voilà un des nombreux bon thèmes du film et pour la réponse il faut voir le film… .

Et pour donner encore plus envie sachez que le film réserve quelques bonnes répliques ainsi que des scènes vraiment fun, vous saurez pourquoi on s’éclate autant lors des universités d’été de l’UMP...

Kim Chapiron n’est pas un maitre de la mise en scène mais un maitre sur le sujet de la jeunesse et il le confirme à nouveau avec la Crème de la crème.

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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 13:16

 

Date de sortie : 28 Juillet 1999

 

Réalisé par Daniel Myrick, Eduardo Sanchez …

Avec Heather Donahue, Michael C. Williams

 

Synopsis : En octobre 1994, trois jeunes cineastes, Heather Donahue, Joshua Leonard et Michael Williams, disparaissent en randonnee dans la foret de Black Hill au cours d'un reportage sur la sorcellerie. Un an plus tard, on a retrouve le film de leur enquete. Le Projet Blair Witch suit l'itineraire eprouvant des trois cineastes a travers la foret de Black Hills et rend compte des evenements terrifiants qui s'y sont deroules. A ce jour, les trois cineastes sont toujours portes disparus.

 

Note Allociné Presse : 3.6/5 ; Note Allociné Spectateurs : 2.9/5 (10 880 notes)

 

 

Ma critique :

 

En 1999, il y a eu une petite révolution dans le cinéma de l’horreur et surtout dans le cinéma indépendant qui a eu pour nom « le Projet Blair Witch ».

Avec un budget misérable, sans star et en créant un nouveau genre sur la forme du moins « Found Footage », c’est à dire que l’on voit uniquement ce que filme un des protagonistes de l’histoire, le film s’est avéré être un des plus rentables de l’histoire du cinéma. Quinze ans après qu’en reste t-il ?

Au final pas grand-chose à mes yeux... Je peux dire que j’ai été témoin d’un épiphénomène comme celui de la télé réalité à une époque similaire où l’on pense créer un concept pour en fait faire une plongée vertigineuse dans le néant. Avec le recul, on peut presque dire que ce « truc », c’est  1h30 de marketing viral.

Le film est en fait un long teaser impuissant : impuissance d’une mise en scène quand cela se dit immersif, impuissance de l’horreur quand on ne voit rien et surtout que la mécanique est le psychodrame.

On  s’adresse aux redneks, qui ont tous dans ce patelin un avis pour ne rien dire (c’est le leitmotiv du rednek), puis on se perd, on craque, on psychote et pendant trente minutes, on accuse son voisin d’avoir merdé pour finir par se faire tous éliminer à la fin du film. C’est de la télé réalité avec cette illusion de montrer la réalité quand celle-ci est uniquement montrée sous le prisme de la crédulité et de la régression.

A l’heure où le cinéma hollywoodien ne vit que via des licences où l’on parle de faire un « Sos fantome 3 », un « Goonies 2 » et même un remake de la « Panthère rose », il n’y a strictement rien pour ce film de trois francs six sous qui a rapporté tant d’argent.

Aujourd’hui, on est passé sur du « Paranormal activty », où l’on pense qu’une vidéo surveillance a un p***% de sens artistique et peut faire peur. Pourtant, ce genre a été dernièrement mieux abordé avec du recul en se donnant un peu plus de liberté et surtout en y développant  un scénario comme « Rec », « Cloverfield » et plus récemment « Chronicle ».

 

Le « Projet Blair Witch » est le témoin d’une époque, où l’on cultive les micros phénomènes en pensant qui vont rabattre les cartes du système pour finalement tomber dans l’oubli à la vitesse lumière. Récemment des séries comme « Game of thrones » ou « True blood » ont su transcender le genre en ayant quasiment une dimension de long métrage. Le » Projet blair witch » c’est l’inverse, le film s’est trop rapproché du côté obscur, celui de la téléréalité.

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