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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 09:17

 

Poche : 576 pages

Editeur : POCKET (3 Octobre 2013)

Collection : Pocket

 

L’histoire du livre :

Dans leur téléphone, il y avait toute leur vie…
New York. Aéroport Kennedy.
Un homme et une femme se télescopent. En ramassant leurs affaires, Madeline et Jonathan échangent leurs téléphones portables. Lorsqu’ils s’aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10 000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San Francisco.

 

Ma critique :

 

Guillaume Musso a une qualité indéniable : la curiosité. Il aime mélanger les genres dans ses romans : comédie romantique, drame, policier ou encore fantastique.

L’autre qualité de Musso se trouve dans son style d’écriture. Je ne me suis, à l’heure actuelle, jamais ennuyée dans la lecture d’un de ses romans.

Dans l’appel de l’ange, l’auteur s’attaque à son sujet de prédilection en narrant l’histoire d’amour qui va naitre entre deux personnages. Deux personnages qui n’ont en apparence rien en commun et qui sont même, au premier abord, assez désagréables. Cette histoire va naitre sous fond d’une histoire policière particulièrement lugubre.

Arrêtez bien entendu la lecture de cet article si vous n’avez pas encore lu le roman.

Ce mélange de genre crée la surprise pour le lecteur. On se demande tout de même où l’auteur souhaite nous emmener. Aussi bien dans « Demain » tout était clair, crédible et s’acheminait avec fluidité. Dans « l’appel de l’ange », j’émets davantage de réserves.

J’ai pris du plaisir à la lecture mais en remarquant tout de même que certaines intrigues étaient assez grotesques. En effet, elles viennent se mêler les unes aux autres sans réel cheminement : le meurtre commit par Francesca, l’agression de La Tulipe ou encore l’apparition du trafic de drogue ou de la protection de témoin… Tout cela ne s’enchainent pas toujours très bien et nous fait perdre le fil de l’histoire.

La réussite de l’histoire se situe davantage dans la rencontre des deux personnages qui, tout deux, révéleront bien des surprises. Toutefois, j’émets encore quelques réserves sur le côté « bourru » de ces deux personnages. Madeline est tout de même par moment sacrément désagréable et on peut  ressentir des difficultés à s’attacher à son personnage. Ces réserves se sont heureusement envolées au fil de l’histoire.

Les rebondissements sont toujours de rigueur avec Guillaume Musso et la fin est encore une fois surprenante.

Je souligne également une autre force de Guillaume Musso dans la description des décors. Il nous donne très envie de vivre dans certains quartiers très prisés de New-York ou de tenir une boutique de fleurs à Paris.

Pour finir, j’aimerai souligner la remarquable culture littéraire de Guillaume Musso, qui à travers ces petites citations de début de chapitres retrace un véritable parcours littéraire qui peut s'étirer, dans ce roman, de Stieg Larson (« Millénium »), Claudie Gallay, Carlos Ruiz Zafon à Marguerites Yourcenar ou encore Guy de Maupassant.

 

Un bon roman de Guillaume Musso mais aux intrigues un peu confuses.

 

Extrait du roman :

[…] Elle se contorsionna pour décrocher l’appareil et le porter à son oreille lorsque…

Madeline et Jonathan se percutèrent de plein fouet. Théière, pomme, sandwich, bouteille de Coca, verre de vin : tout vola dans les airs avant de se retrouver sur le sol.

Surpris par le choc, Charly lui-même laissa tomber son plateau et se mit à pleurer. Quelle conne ! s’agaça Jonathan en se relevant avec difficulté.

- Pouvez pas regarder où vous foutez les pieds ! cria-t-il.

Quel abruti ! s’irrita Madeline en reprenant ses esprits.

- Ah ! parce que c’est ma faute en plus ? Faut pas inverser les rôles, mon vieux ! lui tint-elle tête avant de récupérer sur le sol son téléphone, son sac et ses clés.

Jonathan se pencha vers son fils pour le rassurer, ramassant le sandwich protégé par un emballage en plastique ainsi que la bouteille d’eau et son portable.

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 10:04

 

Broché : 298 pages

Editeur : Fleuve Noir (13 octobre 2011)

Collection : Fleuve Noir Docs

 

Description de l’ouvrage : Petite, je voulais faire dresseuse d'ours.
Et puis ça m'a passé et j'ai fait docteur. Généraliste remplaçante.
Mais quand même, depuis douze ans (entre la fac, l'hôpital et le cabinet), j'ai eu le temps de voir un paquet de choses absurdes, terrifiantes, émouvantes, révoltantes, rigolotes. J'ai eu le temps de dire un paquet de conneries, et d'en faire quelques-unes. J'ai eu le temps de mettre de côté un paquet d'histoires à raconter.
J'ai eu envie de les écrire, d'abord pour ne pas oublier ce qui me scandalisait à l'époque de l'hôpital, pour ne pas me laisser aller à m'habituer. Et aussi pour vomir ma frousse de me voir parfois si impuissante. Puis pour partager les rencontres, les fragments de victoires, les bouts de vie savourés. Ces histoires, je les livre brutes, dans le désordre, comme je les ai vécues et comme elles me reviennent.

 

Ma critique :

 

Par envie de lire quelque chose de différent, mon attention a été retenue par ce roman qui comme le titre complet l’indique s’intéresse aux histoires brutes et non romancées d’une jeune généraliste.

Je ne connaissais pas, à tort, le blog de Jaddo (lien sous l’article) et je vais vite réparer mon erreur.

Tout y passe dans ce petit roman : le système de santé français et ses absurdités ;  des patients qui confondent urgences et les urgences ; les patients prêts à tout pour obtenir ce qu’ils sont venus chercher (antibiotiques, arrêts de travail) ; les difficultés et aberrations des études de médecine…

Les situations cocasses entre médecins et patient prêtent à rire et sont relatées avec une réelle authenticité. Elles peuvent être également touchantes mais aussi malheureusement tristes de par le manque de considération et d’humanité de certains professionnels de santé.

Les petits témoignages, à chaque début de chapitre, apportent humour et fraicheur au roman, tel que celui-ci : « Mots de patient : Ma mère oubliait tout. Vous savez, elle avait la maladie d’Eisenhower… ».

 

Jaddo nous apporte une vision humaine de la médecine et est un peu le médecin que tout le monde aimerait avoir.

 

Extrait du roman :

 

« Direction les urgences, où vous allez attendre un petit peu avant de rencontrer un type au sourire franc, qui ressemble au Dr Carter et qui va se bétadiner les mains pendant quatre vraies minutes de vaporeuse mousse jaune avant de vous emmener dans une pièce lumineuse carrelée de blanc et de vous poser huit jolis points de suture, bien propres, bien alignés, derrière un champ bleu stérile, en vous faisant même pas mal ou si peu. Vous ressortirez avec un beau pansement, bien propose, bien blanc, bien sec.

Voilà pour la fiction.

La réalité, c’est Bagdad. »

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 08:49

 

Broché : 608 pages

Editeur : Pocket (7 mai 2013)

Collection : Pocket Thriller

 

Quelques mots sur l’auteur :

Karine Giébel est née en 1971 dans le Var, où elle vit toujours. Depuis qu'elle sait tenir un stylo, elle écrit... Après une scolarité sans histoire où il lui arrive de s'ennuyer, elle poursuit des études de droit tout en s'essayant à divers boulots, pas toujours gratifiants mais souvent formateurs. Parallèlement, elle se lance dans l'écriture d'un polar et parvient à y mettre un point final. Son premier roman, Terminus Elicius (Editions la Vie du rail, 2004) reçoit le Prix Marseillais du Polar en 2005. Suivront Meurtres pour rédemption (Editions la Vie du rail, 2006, et réédité au Fleuve Noir en 2010) qui a été sélectionné pour le Prix Polar Cognac, Les Morsures de l'ombre (Editions Fleuve Noir, 2007) tour à tour lauréat du prix Intramuros, du prix SNCF 2009 et du prix Entre les murs, Chiens de sang (Editions Fleuve Noir, 2008) et Jusqu'à ce que la mort nous unisse (Fleuve Noir, 2009), Lauréat du Prix des Lecteurs au Festival Polar de Cognac. Juste une ombre est son dernier roman à paraître au Fleuve Noir.

 

Quatrième de couverture: Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde. Tu manipules ? Tu deviendras une proie. Tu domines ? Tu deviendras une esclave. Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t'imposer dans ce monde, y trouver ta place. Et puis un jour... Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi. À partir de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche. Juste une ombre. Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré. On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres. On t'observe jusque dans les moments les plus intimes. Les flics te conseillent d'aller consulter un psychiatre. Tes amis s'écartent de toi. Personne ne te comprend, personne ne peut t'aider. Tu es seule. Et l'ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos. Ou seulement dans ta tête ? Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard...

 

Ma critique

 

Je découvre Karine Giebel par l’intermédiaire de ce roman « Juste une ombre ». Je l’avais mis de côté après avoir lu plusieurs romans du même genre tel que celui d’Elisabeth Haynes au titre très proche « Comme ton ombre » ou encore celui de S.J. Watson « Avant d’aller dormir », romans très réussis.

Karine GIebel parvient à tirer son épingle du jeu avec ce roman.

Pour ceux qui ne l’ont pas encore lu, vous pouvez lire sans risque cet article puisque je ne révélerai aucune intrigue, le but étant que vous découvriez cette auteur.

Karine Giebel raconte l’histoire de Cloé, jeune femme belle, intelligente, en réussite professionnelle dont la vie va basculer en un instant suite à une mauvaise rencontre. Elle croisera le chemin de Gomez, flic intrépide et sombre, qui lui apportera son aide et sera le seul à la croire.

L’auteur maitrise à la perfection tous les fils du thriller psychologique. Malgré l’épaisseur du roman, on le lit quasiment d’une traite tellement l’histoire est prenante et que les rebondissements se multiplient.

Le scénario est bien ficelé et nous même peinons à savoir où se cache la vérité.

Les personnages, par moment si détestables, sont paradoxalement attachants.

Pour finir, la fin du roman vaut le détour et les dernières pages sont époustouflantes.

Ce roman réussit à nous épuiser nerveusement et nous plonge nous-mêmes dans cet univers oppressant.

 

Karine Giebel signe ici un excellent thriller psychologique à la fois intelligent, angoissant et captivant. Je suis bien heureuse d’avoir découvert cette auteur et ne vais pas tarder à entreprendre la lecture de ses autres romans.

 

Extrait du roman :

« Trois heures de sommeil, c’est court. Bien trop court. Obéir malgré tout à l’injonction barbare du réveil. Se doucher, se maquiller, se coiffer, s’habiller.

Faire comme d’habitude, même si Cloé pressent que rien ne sera plus jamais pareil.

Aucune raison, pourtant. Une péripétie parmi d’autres, sans conséquences.

Alors pourquoi ce sentiment étrange et inédit ? Pourquoi cette petite voix qui lui chuchote que sa vie vient de changer ? A jamais. »

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 16:53

Poche : 272 pages

Editeur : Actes Sud (3 Octobre 2012)

Collection : Label

 

Description de l’ouvrage : Désirée la bibliothécaire et Benny le paysan se sont rencontrés dans Le Mec de la tombe d'à côté. Elle dévore les livres comme les produits bio, lui élève des vaches et n'imagine pas qu'on puisse lire "de son plein gré". Leur histoire d'amour n'est donc pas simple, mais ils s'accordent trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si ça ne marche pas, c'est terminé pour toujours. Sinon...

 

Ma critique :

 

« Le caveau de famille » est la suite directe du roman « Le mec de la tombe d’à côté », roman pour lequel j’avais eu un réel coup de cœur. Le mot qui revenait le plus au sein de l’article consacré au premier opus était « tendresse » et malheureusement je ne réitére pas cette intention au sein de cet article consacré au second tome.

A la fin du premier roman, Katarina Mazatti donnait une chance à ses protagonistes de se retrouver puisque ces derniers se sont accordés trois essais pour avoir un enfant ensemble. Le second roman commence donc avec cet « arrangement ».

Arrêtez ici la lecture de cet article si nous n’avez pas encore lu « Le caveau de famille » puisque je vais en révéler le contenu.

La relation entre Désirée et Benny est toujours aussi particulière et l’auteur décrit avec humour et affection le combat qu’ils mènent pour former un couple et une famille.

La lecture du roman est toujours aussi aisée et fluide. Katarina Mazetti a choisi de répéter la structure du premier roman en donnant la parole à un personnage par chapitre.

Malheureusement, la comparaison entre les deux tomes s’arrête là. Autant le premier roman était d’une grande fraicheur, autant celui-ci est beaucoup plus sombre voir même déprimant. Les clichés énumérés sans relâche et avec humour  par l’auteur dans « Le mec de la tombe d’â côté » plombe ici complètement la romance des deux personnages.

Je trouvais Benny d’une maladresse touchante dans le premier tome, je le trouve ici lâche et égoïste. C’est au final lui qui essaye et parvient à changer Désirée en la femme qu’il souhaitait en passant complètement outre ses aspirations et ses désirs. On en arrive à éprouver une forme de pitié envers « la crevette » et malheureusement cela peut, selon moi, avoir un côté dérangeant. Désirée se transforme, au fil de la lecture, en une femme au foyer, enchainant les enfants et travaillant à la ferme.  Le personnage de Désirée se retrouve en souffrance (malgré tout l’amour qu’elle porte à sa famille) et s’éteint finalement peu à peu…  

Bien sur, l’amour qui les unit est beau et leur famille est touchante mais je regrette cette direction même si Katarina Mazetti donne malheureusement une vision assez réaliste du rôle de la femme au sein d’un foyer familial.

 

Un deuxième tome qui perd en légèreté même si l’on prend du plaisir à retrouver notre couple improbable.

 

Extrait du roman :

Désirée

« Je me suis réveillée avec l’odeur de Benny sur l’oreiller. Du savon, avec quelques touches de foin, d’huile de moteur et de café, et de la bouse de vache en note de tête. Pour paraphraser les pubs de parfums. Ce jour-là était tellement étrange .Comme si j’étais sortie de ma vie et m’étais postée un peu plus loin. Mes pensées n’étaient que des griffonnages dans la marge, je faisais en quelque sorte l’école buissonnière loin de mon existence toute tracée, prévisible et somme toute assez agréable. Car c’était un fait. J’étais obligée de me mettre en parenthèses, de me figer au milieu du pas, jusqu’à ce que cette chose inouïe soit réglée. Si je tombais enceinte, nous serions forcés de tout reconsidérer et de redessiner la carte. Et si je ne tombais pas enceinte, tout n’aurait été que du business as usual et rien de particulier ne se serait passé ».

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 14:11

 

Broché : 768 pages

Editeur : Hachette Black Moon (2 Novembre 2011)

Collection : Black Mooen

 

L’histoire : 9 septembre 2012, Manhattan. Un homme ordinaire reçoit une enveloppe anonyme et se met à marcher en direction du métro. À peine s’est-il arrêté sur le quai de la station qu’il explose, semant la mort autour de lui. Très vite, les mises en marche et explosions de ce genre se multiplient à une allure folle. Sam Pollack et Liz Mc Geary, les deux agents chargés de l’enquête, doivent admettre qu’ils sont confrontés à une attaque terroriste d’une envergure inouïe. Une attaque non revendiquée et d’autant plus difficile à contrer qu’elle transforme des innocents en bombes humaines, faisant d’eux les agents de ce scénario apocalyptique. Tous se sont vu implanter un pacemaker piégé dans les deux dernières années. Tous reçoivent ces fameuses enveloppes kraft et se mettent à marcher. S'ils s’arrêtent, la charge explosive se déclenche, où qu’ils soient. Quels que soient leur âge et leur couleur de peau. Grace, la propre fille de Sam Pollack, est concernée. Concerné aussi, un certain Stanley Cooper, président sortant des États-Unis, qui a caché à l'électorat son insuffisance cardiaque pour accéder au pouvoir… La cavale sans fin de ceux qu'on appelle les Death Walkers, les marcheurs de la mort, ne fait que commencer.

 

Ma critique : 

 

Je découvre Frédéric Mars par ce roman « Non stop ». Cet auteur a également écrit le roman « Le manuel du serial killer », écrit très bien côté du niveau des critiques.

J’ai un avis mitigé à l’encontre de « Non stop ». C’est un livre très ambitieux mais qui, pour ma part, ne m'a pas réellement captivée en tout cas pas comme j’aurais du l’être surtout au vu des nombreuses critiques dithyrambiques.

Frédéric Mars aborde ici le terrorisme et les bouleversements opérés par les Etats-Unis après l’attentat du 11 Septembre 2001.

Je reconnais que ce livre est bien écrit et bénéficie d’une très bonne documentation. Frédéric Mars a un style d’écriture percutant et le livre ne souffre pas spécialement de longueurs.

L’auteur nous délivre un regard tout à fait pertinent sur la situation géopolitique actuelle et ancre ses écrits dans une réalité surprenante. Le président du livre « Stanley Cooper » fait évidemment penser à Barack Obama. L’inauguration de la Tour de la Liberté, dix ans après le drame, nous rappelle toute la souffrance et la fierté des américains et il est intéressant de voir la dualité entre la NSA et le FBI et l’ampleur des technologies utilisées pour lutter contre le terrorisme.
La réalisation de cet terrible attentat fait également froid dans le dos car on a réellement l’impression que cela pourrait être possible.

Malgré tous ces points forts, et c’est mon principal regret, je n’ai pas ressenti de tensions ou d’excitation à la lecture du roman.
Beaucoup de critiques comparent le style du roman à la série « 24 heures ». Je ne pourrais confirmer ou infirmer cette comparaison puisque je n’ai pas encore débuté cette série.

Il est vrai que l’action ne quitte pas le livre et que le rythme est soutenu mais je n’ai pas ressenti d’attachement spécial aux personnages que se soit le  flic et papa aimant Sam ou encore sa fille Grace et malheureusement cela n’aide pas à entrer dans le livre.

Je regrette également que l’on ne voit cet attentat que sous l’angle des services de l’ordre ou celui de la politique, on ne se met que très rarement dans la peau des « marcheurs » et cela est pour un grand manque du roman.  

Ma lenteur pour lire ce roman est assez significative puisque je l’ai lu en plus d’un mois. Or, pour un roman dont le suspens est le principal atout, c’est plutôt mauvais signe.

Pour finir, je soulignerai que le scénario de ce roman pourrait donner lieu à une excellente adaptation que se soit série ou film.

 

Fréféric Mars signe un roman efficace et bien pensé mais pas assez captivant de par l’orientation du livre et un côté brouillon qui nous perd au fil des pages. Je m’attendais à mieux.

 

Extrait du roman :

 

Adrian Salz ne se le fit pas dire deux fois et décrocha le combiné sécurisé STE posé à même la table basse, finement marquetée. Juste à côté traînait le Morning Book du jour, synthèse quotidienne des principaux organismes de renseignements de l’Union, qui avait été édité quelques minutes avant l’incident new-yorkais. Et qui n’en faisait donc aucune mention.

- Jefferson ? Salz. Où en est-on ?

A ce niveau, pas de secondes à perdre ni de courbettes auxquelles se plier.

Il hochait doucement la tête. Un teint cireux souligne soudain la couleur violine des poches qu’il arborait en permanence sous les yeux.

Il se figea :

- Ces informations sont cent pour cent fiables ?

- Nom d’un chien, qu’est-ce qui se passe, Addy ?

Le chef de cabinet raccrocha avec une fébrilité inhabituelle. Il soupira juste assez longtemps pour alarmer ses deux interlocuteurs…

- Addy ?

- Il y a eu une autre explosion inexpliquée à Houston. Et encore une autre a New York, monsieur le président. La troisième en à peine plus d’une heure.

Aucun d’entre eux n’avait besoin d’une explication de texte. Deux  faits de ce genre, presque simultanés, et l’on pouvait encore croire à un accident, une fâcheuse coïncidence. Trois, et plus aucun doute ne subsistait : il s’agissait d’actions concertées. D’une attaque.

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 14:50

 

Broché : 352 pages

Editeur : Albin Michel (2 Mai 2013)

Collection : Litt. Générale

 

Biographie de l'auteur : Sage-femme dans la région de Strasbourg, Agnès Ledig, 40 ans, découvre son don pour l'écriture en tenant son journal pendant la maladie de son fils, atteint de leucémie. En 2011, elle publie un premier roman, Marie d'en haut, aux Nouveaux Auteurs, repris par Pocket.

 

Description de l'ouvrage : Julie, 20 ans, qui élève seule son fils Lulu est caissière dans un supermarché. Elle attire l'attention d'un client, quinquagénaire aisé à nouveau célibataire. Généreux et désintéressé, Paul invite Julie à passer quelques jours dans sa belle villa de bord de mer en Bretagne.

 

Ma critique :

 

Agnès Ledig signe avec « Juste avant le bonheur » son deuxième roman. Pour ma part, je découvre cette auteur grâce aux têtes de gondoles des librairies et au prix décerné par la Maison de la Presse en 2013.

Je comprends aisément cette récompense. Agnès Ledig nous captive dès les premières lignes et nous plonge sans réserve dans la vie de cette caissière, jeune maman au caractère vif et à l'énergie communicative.

L'histoire en elle-même est plutôt banale puisque l'on va suivre les relations entre trois personnages : Julie, Paul et Jérôme. Ces trois personnages ont en commun d'avoir des périodes de vie difficiles et vont, lors d'un séjour en Bretagne, partager leurs douleurs mais aussi leurs joies de vivre. Les relations entre ces trois personnages sont très bien retranscrites et très touchantes.
Afin de ne rien dévoiler sur l'intrigue, je ne donnerai pas davantage d'informations sur leur destinée mais l'émotion ressentie lors de ce roman est réelle et surprenante.
On se laisse complètement happer par cette histoire et les larmes peuvent couler facilement tant par joie que par tristesse.

L'écriture d'Agnès Ledig est fluide et le rythme parfait. Le roman se lit quasiment d'une traite.

« Juste avant le bonheur » fait partie de ces romans qui nous donnent du baume au cœur, qui nous font réfléchir sur notre manière d'appréhender certains instants de notre vie et c'est surtout un livre lumineux, qui nous fait ressentir un flot d'émotions.

 

« Juste avant le bonheur » est un roman surprenant d'émotions qui nous touche dès les premières lignes.

 

Extrait du roman :

Bonjour Julie !

On se connaît ? Lui demande t-elle en levant les yeux étonnée.

Non, mais c'est écrit sur votre badge. Sinon, ça sert à quoi d'avoir un badge avec son prénom ?

A nous dénoncer à la caisse centrale quand on se trompe de trois centimes. Rarement pour nous dire bonjour.

J'ai certains défauts, mais pas celui de délateur.

Vous n'avez pas pesé les pommes, dit-elle d'un ton neutre et blasé.

Il fallait ?

Ben oui !

Et je fais quoi maintenant ?

Soit vous y allez, soit vous renoncez à vos pommes.

J'y vais, je fais vite, répond Paul en saisissant le sachet. […]

L'homme revient, essoufflé, et dépose les pommes pesées devant la jeune femme.

Vous avez sélectionné le raison à la place des pommes !

Vraiment ?

Raison Golden. C'est écrit sur l'étiquette. Et là, ce sont des pommes Golden.

C'est grave ?

Vous paierez plus cher. Vous pouvez y retourner si vous voulez.

Le brouhaha qui commence à s'intensifier dans la file d'attente l'en dissuade.

Peu importe, je les prends comme ça. Les pommes en seront peut-être meilleures ! Dit-il en lui souriant.

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 14:55

 

Poche : 514 pages

Editeur : Pocket (11 mars 2004)

Collection : Policier/Thriller

 

Description de l'ouvrage : Portland, Oregon, de nos jours. Juliette, une jeune étudiante en psychologie, est kidnappée par un tueur en série qui a pris la fâcheuse habitude de couper les mains de ses victimes, toutes des femmes, et de leur tracer un mystérieux signe cabalistique à l'acide sur le front. Au moment où le tueur s'apprête à exécuter Juliette, il est abattu in extremis par l'inspecteur Joshua Brolin, un jeune profileur de la police de Portland. Juliette et Brolin restent en contact... et sont horrifiés quand, un an plus tard, un nouveau cadavre est découvert portant exactement les mêmes mutilations. Le fantôme de Lealand Beaumont, le bourreau de Portland, s'est-il remis à l'œuvre ? S'agi-t-il d'un "copycat", ces copieurs de tueurs, rares mais extrêmement dangereux puisqu'ils s'évertuent à dépasser leur "maître" dans l'horreur ? Brolin et Juliette ne sont qu'au début de leurs effroyables surprises...

 

Ma critique :

 

Je découvre Maxime Chattam par le premier opus d'une triologie « L'âme du mal », les deux suivants étant « In Tenebris » et « Maléfices ».

Je ressors de cette lecture avec un avis plutôt mitigé.

Commençons par les points forts. L'histoire est prenante. On suit un jeune profileur (après « Esprits Criminels » et « Hannibal », c'est la « mode » du moment) qui doit faire face à un tueur en série copiant un autre Serial Killer : le bourreau de Portland.

Le personnage principal est plaisant à suivre et l'ensemble des personnages du livre sont bien écrits. J'ai particulièrement apprécié la relation qui unit Juliette, survivante du bourreau de Portland et le jeune flic, son "sauveur". Maxime Chattam narre avec justesse et légèreté les liens qui unissent les deux personnages. C'est d'ailleurs l'attachement à ce personnage principal qui me poussera à lire les deux autres tomes de cette trilogie.

Autre point fort : le rythme du roman. On ne s'ennuie pas et le déroulement de l'intrigue est prenant jusqu'aux dernières pages.

Malheureusement, je n'ai pas été totalement séduite par le style de l'auteur. Maxime Chattam, en voulant nous donner nombre de détails sur les techniques du profilage ou de la police criminelle, nous fait perdre le fil de la lecture. Certes, ces nombreuses informations sont intéressantes mais la manières dont elles sont amenées manque cruellement de subtilité et finissent pas amener une certaine distance par rapport au contenu de l'histoire.

L'autre petit bémol concerne le « mobile » du tueur en série. Je n'en dirai pas plus afin de ne pas dévoiler l'intrigue et gâcher le plaisir de lecture mais je me suis un peu perdue dans cette partie du roman que j'ai trouvé trop confuse.

 

Au final, j'ai été plutôt séduite par ce roman et par l'écriture de Maxime Chattam même si certains aspects m'ont gâché cette lecture.

 

Extrait du roman :

 

« A presque trente et un ans, Brolin était le plus jeune inspecteur de la Division d'enquêtes criminelles. On lui reprochait souvent de rassembler davantage à une star de football […] qu'à un inspecteur de terrain. Une manière comme une autre de lui faire comprendre qu'il ne devait pas la ramener sur ses origines professionnelles.

Joshua Brolin avait eu un parcours inverse de ce qui se faisait habituellement, passant du FBI à la police plutôt que le contraire. Son diplôme de psychologie en poche et nanti d'un véritable don pour l'étude des pathologies mentales. »

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 19:05

 

Broché : 330 pages

 

Editeur : PRESSES DE LA CITE (7 avril 2011)

 

Quelques mots sur l’auteur : L'Anglaise Elizabeth Haynes est analyste criminelle pour la police britannique. Véritable plongée dans l'angoisse d'une jeune femme qui se sent traquée au quotidien, "Comme ton ombre", son premier roman, déroule un suspense implacable.

 

Description de l’ouvrage : Imaginez qu'avant de pouvoir rentrer chez vous, vous soyez obligé de faire le tour du bâtiment afin de vérifier que tout est normal. Imaginez qu'une fois dans le hall de votre immeuble, vous deviez vous assurer six fois que la porte d'entrée est bien fermée. Un, deux, trois, quatre, cinq, six. Et que si vous êtes interrompu en plein rituel, il faille tout recommencer. Imaginez que, arrivé dans votre appartement, vous tourniez la poignée de votre porte six fois dans un sens, puis six fois dans l'autre pour vous sentir en sécurité. Que vous restiez plusieurs minutes derrière la porte, à l'affût du moindre bruit dans la cage d'escalier. Et que, tous ces contrôles effectués, vous commenciez une ronde chez vous. Fenêtres, rideaux, tiroirs, tout doit passer au crible de votre attention. Imaginez aussi que vous ne puissiez faire les courses que les jours pairs et pratiquer un sport les jours impairs, mais à condition que le ciel soit nuageux ou qu'il pleuve. Bienvenue dans l'univers paranoïaque de Cathy, une jeune Anglaise à qui la vie souriait jusqu'à ce qu'un soir elle fasse une mauvaise rencontre...

 

Ma critique :

 

Je vous préviens immédiatement : ne lisez la critique de ce roman si vous comptez le lire dans un futur proche. Je peux juste dire sans rien dévoiler que j’ai beaucoup aimé mais je vais révéler de suite une des intrigues principales…

Le roman d’Elizabeth Haynes m’a plu pour deux raisons.

Premièrement, il est  très bien écrit et très attractif. Je l’ai lu en 48 heures en ayant beaucoup de difficultés à stopper ma lecture pour dormir. En alternant des passages du passé et du présent de l’héroïne, l’auteur retient notre attention jusqu’aux dernières pages. On veut savoir pour quelles raisons Cathy ressent cette crainte permanente et surtout si elle va réussir à avoir de nouveau une vie normale. Cathy est un personnage poignant. Ce drame qu’elle a subit et la force avec laquelle elle se bat la rend très émouvante. De plus, l’auteur nous entraine dans un suspens haletant, j’ai eu des incertitudes sur plusieurs personnages jusqu’à la fin du roman. Le rythme est également régulier, je n’ai pas ressenti de longueurs à la lecture.

La seconde raison pour laquelle j’ai aimé ce livre est qu’Elizabeth Haynes traite le sujet des violences à l’encontre des femmes avec sérieux, pudeur et surtout une grande justesse. Elle montre bien le cercle infernal dans lequel est enfermée la victime et également à quel point il est difficile d’en parler. En effet, Cathy parvient, après beaucoup de souffrances, à en parler à ses amies, mais ne bénéficie d’aucun soutien. Par conséquent, elle affronte ses douleurs seule, enfermée dans un grand isolement. Ce manque de confiance et de soutien consolide fortement la problématique des violences faites aux femmes et cela encore de nos jours. Les mœurs doivent évoluer plus rapidement si l’on veut traiter le plus pertinemment possible ces violences.

Elizabeth Haynes montre également que l’auteur de ces violences peut être issu de toutes catégories sociales et malheureusement que certains passe-droits sont encore octroyés. Elle souligne aussi que les peines condamnant ces violences sont encore beaucoup trop légères pour être un tant soit peu dissuasives.

Je retiens tout de même un petit bémol à cette lecture concernant la violence et la brutalité des descriptions de l’auteur pour certaines scènes. Même si j’en comprends l’utilité, cela peut tout de même mettre le lecteur mal à l’aise.

 

Elizabeth Haynes nous livre un excellent premier roman. Son prochain roman fera partie indéniablement de mes futures lectures.

 

Extrait du roman :

Ce matin, j’ai mis longtemps, très longtemps, à sortir de l’appartement. Non pas à cause du froid, même s’il faut une éternité au chauffage pour démarrer. Ni à cause de l’obscurité. Je me lève tous les jours avant 5 heures et, depuis septembre, il fait encore nuit. Mon problème n’est pas de me lever, c’est de sortir de chez moi. Une fois douchée et habillée, après avoir avalé quelque chose, je vérifie la sécurité de l’appartement avant de partir travailler. Je procède à rebours de ce que je fais le soir, à ceci près que c’est pire, car le temps l’est compté. Je peux passer la nuit à vérifier et revérifier si ça me chante, en revanche le matin, sachant que je dois aller au bureau, je ne peux le faire qu’un nombre limité de fois.

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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 05:15

 

Broché : 440 pages

Editeur : XO EDITIONS (28 février 2013)

 

Biographie de l’auteur : Guillaume Musso est l'auteur français le plus lu. Traduit en 36 langues, il est notamment l'auteur de La Fille de papier, de L'Appel de l'ange et de 7 ans après... Son thriller fantastique, Et après, a été porté à l'écran avec Romain Duris et John Malkovich.

 

Description de l’ouvrage : Emma vit à New York. À 32 ans, elle continue de chercher l homme de sa vie.
Matthew habite à Boston. Il a perdu sa femme dans un terrible accident et élève seul sa fille de quatre ans.
Ils font connaissance grâce à Internet et bientôt, leurs échanges de mails les laissent penser qu ils ont enfin droit au bonheur. Désireux de se rencontrer, ils se donnent rendez-vous dans un petit restaurant italien de Manhattan.
Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à leur tour la porte du restaurant. Ils sont conduits à la même table et pourtant... ils ne se croiseront jamais.
Jeu de mensonges ? Fantasme de l'un ? Manipulation de l'autre ? Victimes d une réalité qui les dépasse, Matthew et Emma vont rapidement se rendre compte qu il ne s agit pas d un simple rendez-vous manqué...

 

Ma critique :

 

J’ai lu roman de l’été 2013 de Guillaume Musso intitulé « Demain ». Je n’ai pas lu beaucoup des écrits de Guillaume Musso mais, pour les rares que j'ai eu le plaisir de découvrir,  j’en garde à chaque fois un bon souvenir.

Cet auteur a une force tout particulière : nous captiver dès les premières pages, dès les premières lignes et ce roman bénéficie de beaucoup d’attraits.
Tout d’abord, l’histoire est originale et soulève bon nombre d’interrogations… Deux personnes, Emma et Matthew, se retrouvent reliés par l’intermédiaire d’un ordinateur, ordinateur ayant appartenu par le passé à Emma. Ils passent une soirée fortement agréable à s’échanger des mails et proposent donc logiquement de se rencontrer. Ils se présentent tout deux au lieu de rencontre, mais ne se croisent pas…

Voilà l’intrigue du roman : « Demain ». Je ne vais rien dévoiler de plus pour ne pas gâcher le plaisir de lecture donné par l’imagination sans limite de Guillaume Musso, les rebondissements fleurissant au fil des pages.

L’écriture de l’auteur est d’une grande fluidité et les deux personnages principaux sont très attachants. Guillaume Musso parvient à transmettre avec justesse leurs failles et nous propose de beaux personnages. L’héroïne, Emma, est  à fois très touchante mais également très masculine et la relation qu’elle développe avec l’adolescent français « geek » est attendrissante tout comme le relation liant Matthew et son amie April.

Le rythme tient en haleine jusqu’aux dernières pages et le dénouement nous remplit de plaisir.  

Petit bémol concernant les scènes d’action qui ressemblent aux scènes « clichées » d’un mauvais film.

Guillaume Musso souffre des mêmes critiques que Marc Levy puisque l’on qualifie leurs romans de « populaires ». « Demain » est un roman bien écrit, avec une intrigue solide et des personnages attachants. Que demander de plus ?

 

Guillaume Musso donne libre court à son imagination avec « Demain » et cela pour notre plus grand plaisir.

 

Extrait du roman :

« - Je pense qu’elle ne viendra plus, lâcha Matthew en acceptant la bouteille de bière que lui tendait Vittorio.

- Je ne sais pas quoi te dire, se désola son ami[…]

Il avait envoyé deux nouveaux mails à Emma et n’avait reçu aucune réponse. Il regarda sa montre et se leva. […]

Matthew quitta le restaurant à 21h30 et fut à l’aéroport à 22h. […]

Lorsqu’il poussa la porte de sa maison de Beacon Hill, April était déjà couchée. Il passa une tête dans la chambre de sa fille pour s’assurer qu’Emily dormait à poings fermés puis revint dans la cuisine. Il se servit un grand verre d’eau et, machinalement, alluma l’ordinateur portable qui était resté sur le comptoir du bar. En consultant se messagerie, il remarqua qu’il avait un courrier d’Emma Lovenstein. Un courrier qui ne figurait étrangement que sur l’ordinateur et pas sur son téléphone. »

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 09:19

 

Broché : 400 pages

 

Editeur : Sonatine ; Edition : Sonatine (5 mai 2011)

 

Biographie de l’auteur : S. J. Watson a 39 ans. Avant d aller dormir est son premier roman. Ridley Scott en a acheté les droits d adaptation cinématographique.

 

L’histoire : À la suite d un accident survenu une vingtaine d années plus tôt, Christine est aujourd' hui affectée d un cas très rare d'amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu elle a en fait 47 ans et qu elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu son existence. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé... et sur son présent.

 

Ma critique :

 

« Avant d’aller dormir » s’annonçait plus que prometteur. Il a en effet été reconnu comme la révélation 2011 du thriller et on le compare aux excellents « Ne le dis à personne » d’Harlan Coben ou encore « Shutter Island » de Dennis Lehane.

Selon moi, ce roman se situe au niveau de l’écrit d’Harlan Coben mais légèrement en-dessous de « Shutter Island ».
« Avant d’aller dormir » relate l’histoire de Christine qui souffre d’un cas d’amnésie particulièrement grave puisque chaque matin elle ne se souvient d’aucun souvenir et réalise qu’au lieu d’être une jeune célibataire, elle a 47 ans et est mariée depuis une vingtaine d’années.

Sa rencontre avec un docteur spécialisé dans les troubles de la mémoire va être déterminante. Le Dr Nash va lui conseiller de tenir un journal afin de l’aider à retrouver, petit à petit, le fil de sa mémoire.

Ce journal va réveiller certains souvenirs mais va également lui rappeler certaines vérités tristes et déroutantes et même dangereuses.

S.J. Watson signe un très bon roman. Il se lit en quelques jours et le personnage de Christine est intéressant. Tout comme elle, on se demande ce qui se passe réellement et qui perturbe la reconstruction de ses souvenirs. L’écriture est fluide et les multiples rebondissements bien pensés. On arrive à suspecter les personnages les uns après les autres et l’ultime rebondissement parvient à nous surprendre.

On se rend compte également, par l’intermédiaire de ce roman, à quel point les souvenirs sont essentiels et on imagine au plus au point combien il est difficile de perdre toute notion de sa propre vie mais également la souffrance que peut entraîner le fait de revivre un drame jour après jour.

Quelques longueurs et un aspect un peu brouillon en milieu de roman sont toutefois à regretter.

 

« Avant d’aller dormir » est un très bon thriller psychologique haletant et surprenant.  

 

Extrait du roman : « […] Je lève les yeux vers le miroir. Le visage qui se trouve face à moi n’est pas le mien. Mes cheveux n’ont aucun volume et sont bien plus courts que la coupe que j’ai d’habitude ; la peau des jours et du cou est flasque, les lèvres sont minces, les coins de la bouche tombent. De ma gorge serrée sort un halètement inarticulé qui deviendrait un cri d’effroi si je ne le réprimais pas, puis je remarque les yeux. Ils sont entourés de rides, oui mais, malgré tout le reste, je vois bien que ce sont les miens. La personne que je vois dans le miroir, c’est moi, mais j’ai vingt ans de trop. Vingt-cinq. Peut-être plus. »

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