Date de sortie cinéma : 20 Mars 2002
Réalisé par Pete Docter, David Silverman, Lee Ulkrich
Avec John Goodman, Billy Crystal, Mary Gibbs …
Synopsis : Monstropolis est une petite ville peuplée de monstres dont la principale source d'énergie provient des cris des enfants. Monstres & Cie est la plus grande usine de traitement de cris de la ville. Grâce au nombre impressionnant de portes de placards dont dispose l'usine, une équipe de monstres d'élite pénètre dans le monde des humains pour terrifier durant la nuit les enfants et récolter leurs hurlements.
Le Terreur d'élite le plus réputé de Monstres & Cie s'appelle Jacques Sullivent, alias Sulli. C'est un monstre cornu de 2m40 de haut à la fourrure bleu-vert tachetée de violet. Une nuit, alors qu'il se trouve à l'"Etage de la Terreur", il s'aperçoit qu'une porte de placard n'a pas été fermée correctement. Pour vérifier que tout est en place, il l'ouvre, permettant sans le vouloir à Bouh, une petite fille, de pénétrer dans son monde.
Allociné Note Presse : 4.5/5 ; Allociné Note Spectateurs : 3.5/5 (23017 notes)
Ma critique :
Retour sur un des petits bijoux de Pixar « Monstres & Cie » qui va fêter ses dix ans et dont on parle de plus en plus d’un préquel en préparation. Dans ce film, Pixar continue d’explorer l’univers de l’enfance qui a commencé via les « Toy Story » et qui s’est conclu à ce jour via les « Cars ».
La spécialité de celui-ci est qu’il commence à étoffer son deuxième niveau de lecture pour édifier une satire de notre société actuelle. En effet, le commerce de l’énergie qui alimente toute la ville de Monstropolis se nourrit des cris de peurs des enfants à la vue des monstres apparaissant dans leur chambre. Subtile métaphore qui dénonce la politique de la peur et son « utilité » afin de conquérir des marchés énergétiques dans des régions faisant parties de l’axe du mal habité par des « monstres ».
Il est amusant de voir ce film dix ans après et d’y trouver une dimension d’émancipation car quelques mois après les Etats-Unis entrèrent dans la paranoïa du 11 septembre (un des thèmes du film) et surtout quelques années après commençait la guerre du Golfe numéro deux avec son triste leitmotiv. Côté clin d’œil on rend hommage au maitre Spielberg avec E.T. comme le gag du gentil petit monstre déguisé en monstre pour passer inaperçu parmi les monstres et le tracé de bonbons pour attirer le monstre dans sa chambre. Après l’autre clin d’œil vire presque au marketing, où l’on y voit les enfants avoir comme jouets les héros des précédents Pixar.
Comme tout bon Pixar, le film est vraiment drôle grâce au duo très « Timon et Pumba » (le petit vantard et le balourd sympathique), original, bien rythmé et transcende le genre du film d’animation pour devenir un simple bon film.
Monstres & Cie confirme qu’il fait bien partie des films qui se bonifient avec le temps dans le domaine de l’animation et ils ne sont pas nombreux.