Potiche

Date de sortie cinéma : 10 novembre 2010

Réalisé par François Ozon

Avec Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Fabrice Luchini, …

Synopsis : En 1977, dans une province de la bourgeoisie française, Suzanne Pujol est l’épouse popote et soumise d’un riche industriel Robet Pujol. Il dirige son usine de parapluies d’une main de fer et s’avère aussi désagréable et despote avec ses ouvriers qu’avec ses enfants et sa femme, qu’il prend pour une potiche. à la suite de la grève et d’une séquestration de son mari, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine et se révèle à la surprise générale une femme de tête et d’action. Mais lorsque Robert rentre d’une cure de repos en pleine forme, tout se complique …

Allociné Note Presse : 3,9/5 ; Allociné Note Spectateurs : 3,3/5 (976 notes)

Ma critique :

Je précise que même si je ne suis pas un grand fan des films d’Ozon et que nombreux de ces films me sont passés à côté, ce film m’intéressait par son casting prestigieux et son esthétisme du kitsch propre au réalisateur.

Je fus agréablement surpris par l’humour qui est vraiment excellent, ce qui est plutôt rare dans les films français, les dialogues superbement écrits et son petit plus : l’intelligence du film.

Le film se passe sous les années Giscard, le film d’époque est souvent réussi quand il résonne avec aujourd’hui, ce qui est le cas de celui-ci grâce aux répliques et au sens de la formule.

Mais la vraie histoire du film est la déclaration d’amour cinématographique de la part d’Ozon pour Catherine Deneuve en lui offrant une superbe palette de jeu mais surtout en fondant ce film sur la mythologie de son égérie. Il multiplie dans ce film les clins d’œil des films avec Deneuve comme par exemple quand elle chante dans sa cuisine « emmène moi danser ce soir » de Michelle Thor comme dans « Peau d’âne », par le fait que l’entreprise dont elle sera la matriarche fabrique des parapluies (parapluie de Cherbourd) et surtout il lui amène son partenaire masculin du cinéma, Gérard Depardieu, couple mythique du cinéma hexagonal.

Ce dernier est un rétro Bernard Thibault qui permet à notre Gégé de retrouver sa coiffure de  « le retour de Martin Guerre ».

Le film pourrait concourir au prix des meilleures interprétations collégiales avec une Catherine Deneuve radieuse et un Fabrice Luchini qui part miracle ne fais pas du Luchini et va sûrement décrocher une nomination aux césars pour son rôle de misogyne.

La subtilité du film tient dans son discours sur le féminisme génialement écrit et surtout grâce à la relation Mére-Fille (Judith Godrèche) qui met à merveille  la distinction féminisme et « girl power ».  Les « « flashback » du film permettent de mettre en valeur une Elodie Frégé des plus glamour, magnifique en jeune Catherine Deneuve.

Ayant vu quelques jours plus tôt un très beau portrait de femme avec « La princesse de Montpensier », la citation dit que la femme est l’avenir de l’Homme, elle se destine aujourd’hui à devenir l’avenir du cinéma français.