Broché : 576 pages
Editeur : Le Live de Poche (1 juin 2011)
Collection : Policier/Thriller
Biographie de l’auteur : Né en 1973, Donato Carrisi est l’auteur d’une thèse sur Luigi Chiatti, le « Monstre de Foligno », un tueur en série italien. Juriste de formation, spécialisé en criminologie et sciences du comportement, il délaisse la pratique du droit pour se tourner vers l’écriture de scénarios. Le Chuchoteur, son premier roman, a remporté de nombreux prix littéraires.
Quatrième de couverture : Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche. Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…Un époustouflant
thriller littéraire,
inspiré de faits réels.
Ma critique :
J’ai découvert ce roman en tête de gondole au Furet avec comme avant-goût : « Prix SNCF du Polar Européen ». Cette distinction m’a évidemment intriguée et j’ai donc acheté le roman.
Selon, le roman mérite amplement ce prix car il remplit à la perfection son rôle de divertissement. Il est extrêmement difficile pour un auteur de nous donner cette envie irrémédiable de lire le roman d’une traite et je l’ai ressenti avec ce roman. En effet, dès que l’on commence les premières pages, l’auteur nous captive et il m’a été sincèrement très difficile de boucler mes envies de lecture nocturne.
Alors pourquoi ce roman est-il aussi captivant ? Tout d’abord, l’enquête policière est haletante, on se pose des questions jusqu’aux dernières pages. De plus, savoir que cette enquête est inspirée de faits réels donne froid dans le dos. Le personnage principal, une jeune policière à la fois forte et fragile, qui doit se faire une place au sein d’une équipe déjà soudée, est attachant. Le rythme est également habilement construit et surtout, je ne me suis pas doutée à un seul moment, du final de l’histoire.
Ce roman a malheureusement également quelques petites failles. Tout d’abord, on a quand même du déjà-vu avec cette jeune policière qui contre vents et marées va tout de même réussir à montrer ce dont elle est capable. Je trouve également la fin un peu trop confuse. L’histoire se clôt finalement rapidement et de manière un peu trop « brouillon ». J’aurai aimé avoir davantage d’explications. Pour finir, je reprocherai également à l’auteur de trop jouer sur l’aspect insoutenable des crimes et cela peut, par moment, mettre mal à l’aise.
Un roman qui remplit parfaitement son rôle et qui vous donnera de très bonnes heures de lecture !
Extrait :
Quel affreux endroit pour affronter la nouvelle de la perte d’un enfant, réfléchit Mila tout en observant les proches en peine. Pour les conforter, il n’y avait que deux chaises en plastique anonymes et une table où étaient posées de vieilles revues souriante. Debby, Anneke, Sabine, Melissa, Caroline.
- Regarde, dit Goran dans son dos. Que vois-tu ?
Tout à l’heure, en présence des autres, il l’avait humiliée. Et maintenant, il la tutoyait ?
Mila continua à observer pendant un long moment.
- Je vois leur souffrance.
- Regarde mieux. Il n’y a pas que ça.
- Je vois des fillettes mortes. Même si elles n’y sont pas. Leurs visages sont la somme des visages de leurs parents. Aussi je peux voir les victimes.
- Moi, je vois cinq cellules familiales. Chacune d’origine sociale différente. Avec différents revenus et niveaux de vie. Je vois des couples qui, pour une raison ou pour une autre, n’ont eu qu’un enfant. Je vois des femmes qui ont largement passé la quarantaine et qui ne peuvent donc plus biologiquement espérer une autre grossesse… C’est ce que je vois, dit Goran en se tournant pour la regarder. Ce sont eux ses vraies victimes.