The Dark Knight Rises

Date de sortie cinéma : 25 Juillet 2012

Réalisé par Christopher Nolan

Avec Christian Bale, Anne Hathaway, Joseph Gordon-Levitt …

Synopsis : Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent.
Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane…

Allociné Note Presse : 3,7/5 ; Allociné Note Spectateurs : 4,5/5 (4047 notes)

Ma critique : 

Le film le plus attendu de l’année est enfin sorti avec une pression de fans à son zénith et un drame macabre pour conforter des ignares. Comme beaucoup de personnes j’avais placé le 2^ème volet comme le film ultime de (super) héros. Pour ce troisième volet où les critiques sont entre chef d’œuvre et légère déception, j’ai opté pour une démarche  qui je pense est la plus subtile dans ce contexte, je ne vais pas comparer, je vais différencier.

On retrouve donc Batman plus ou moins en mode Howard Hugues (prochain héros « Nolanien ») isolé et en sale état sur tous les plans qui sera rappelé à reprendre du service face à une nouvelle menace. La bonne surprise par rapport à un « Spiderman 3 » dont je ne me suis toujours pas remis, c’est que Bruce Wayne/ Batman reste le moteur du film, il n’est pas bouffé par les différents méchants de l’histoire ni par le budget pharaonique du film ; tout gravite autour de lui et c’est parfait, d’autant plus que l’on voit un Christian Bale qui l’incarne à la perfection.

Car dans cet ultime volet ce dernier va bien morfler pendant ces 2 heures et 45 minutes entre sa longue et pénible chute et sa résurrection. Plus que jamais, pour les grandes figures contemporaines ayant des convictions, la frontière est mince entre héros et martyr de sa cause. Après un premier volet qui avait pour but d’installer la mythologie Batman, un deuxième volet qui finalement aborde le thème de l’Amérique, du terrorisme en étant le grand film post 11 septembre 2001, pour cet ultime volet, il s’attaque à la crise. Et cela de façon des plus subversives pour un blockbuster estival, où une catwoman a des convictions proches du mouvement des indignés et où elle n’hésite pas à remettre en cause la répartition des richesses au milliardaire Bruce Wayne, ou encore la scène de prise d’otage qui n’a pas lieu dans une banque mais là où ça fait mal, à la bourse. Envie d’un réalisme des plus actuels ou conviction « politique » de Christopher Nolan ?

En tout cas, il est ironique que le chaos ne soit pas venu du terrorisme du Joker, mais d’un effet de crise où la désespérance se mèle à la corruption qui en veut toujours plus et s’entremèlent avec un individualisme du tout à chacun.

Au niveau des petits nouveaux, on retrouve la sublime catwoman magnifiquement campée par Anne Hathaway à la fois sexy, ambigüe, désinvolte et attachante et surtout le terrifiant Bane qui est le freak le plus réussi de la trilogie par ses multiples facettes. Je pourrai parler et encore reparler de ces films  au niveau de ses autres personnages secondaires très réussis comme des faiblesses que l’on pardonne aisément au vu de la réussite du film comme des raccourcis scénaristiques faciles où la « non maitrise » au niveau mise en scène des scènes de « fight » .

Si on devait conclure sur ce film, je dirais que tout simplement que « The Dark Knight Rises » est un palimpseste d’une richesse inouïe où les multiples visions et perceptions sur le mythe d’un personnage et les fondementsd’un pays, voir d’une civilisation, se conjuguent pour nous livrer une trilogie qui aura réussi à transcender le film de (super) héros.

Merci à Nolan et bonne chance au prochain fou qui se collera à la nouvelle adaptation de Batman.

Bande annonce :

Comments

[Marcozeblog]

Voir ce film me tente bien, mais je n'en ai vu aucun autre. Ce qui craint, mais que veux tu, je ne suis pas super-héros ou alors plutôt ... Spiderman, plus sympathique et moins "dark"