Broché : 220 pages
Editeur : Oh ! éditions (16 avril 2009)
Biographie de l’auteur : Gayle Forman est une journaliste réputée, primée pour ses articles. Elle vit à Brooklyn avec son mari et leur fille. Si je reste est déjà un phénomène d’édition, avec une sortie mondiale dans plus de vingt pays et une adaptation cinématographique en cours par les producteurs de Twilight.
Quatrième de couverture : Mia a 17 ans. Un petit ami, rock, star en herbe. Des parents excentriques. Des copains précieux. Un petit frère craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand, un jour tout s’arrête. Tous ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé, au bord de la route. Un banal accident de voiture… comme détaché, son esprit contemple son propre corps, brisé. Mia voit tout, entend tout. Transportée à l’hôpital, elle assiste à la ronde de ses proches, aux diagnostics des médecins. Entre rires et larmes, elle revoit sa vie d’avant, imagine sa vie d’après. Sortir du coma, d’accord, mais à quoi bon ? Partir, revenir ? Si je reste…
Ma critique :
J’ai lu ce roman en quelques jours tellement il est prenant. L’histoire est très intéressante : suivre une jeune fille, qui suite à un accident de voiture, doit prendre une décision capitale : mourir ou rester en vie.
Le style de l’auteur est fluide et on dévore littéralement le roman. Certaines sont très émouvantes en particulier les passages relatant les « discussions » entre Mia, dans le coma, et ses proches. Je choisirai d’ailleurs de vous mettre un passage entre Mia et son grand-père que j’ai trouvé particulièrement émouvant.
Toutefois, j’aurai voulu, vu le contexte de l’histoire, être davantage bouleversée. Je ne sais pas si c’est parce que le roman est trop court, mais je ne me suis pas particulièrement attachée au personnage de Mia que je trouve un peu froid. Il est expliqué, à la fin de l’histoire, que dans l’état dans lequel elle se trouvait, elle ne ressentait ni la douleur, ni les sentiments. Toutefois, j’aurai souhaité davantage d’émotions. Je pense que pour cela, les personnages auraient du être plus creusés, les flashbacks plus nombreux et donc le roman plus long.
Une jolie histoire, très bien écrite mais qui manque, selon moi, d’émotions.
Voici donc un des passages qui m’a le plus ému :
Ma grand-mère est partie. Willow est partie. Tout est calme aux soins intensifs. Je ferme les yeux. Quand je les rouvre, mon grand-père est là, assis à mon chevet. Il pleure sans bruit. Je n’ai jamais vu quelqu’un pleurer ainsi. […] Au bout d’un moment, quand ses yeux sont enfin secs, il se lève et dépose un baiser sur mon front. Je crois qu’il va s’en aller, mais il garde son visage près du mien. « Si tu veux partir, tu peux, chuchote-t-il à mon oreille. Tout le monde veut que tu restes et Dieu sait que c’est mon vœu le plus cher ». Sa voix se brise. Il se racle la gorge, prend une profonde inspiration, puis reprend : « Mais c’est ce que je veux, moi, et je sais que ce n’est pas forcément la même chose pour toi. Je tiens à te dire que si tu nous quittes, je le comprendrai. Si tu dois t’en aller, si tu préfères arrêter de te battre, tu peux, Mia. »[…] Je reçois comme un cadeau cette constatation de papy et la permission qu’il vient de me donner. Il ne s’en va pas. Il se rassoit sur la chaise. Tout est presque de nouveau calme. Si calme qu’on entendrait presque les autres patients rêver. Si calme qu’on m’entendrait presque lui dire « merci ».