Œuvre sociale, politique et bande dessinée d’art martial, Coq de combat nous entraîne dans le parcours du pire des antihéros. Son incroyable rage de vivre le conduira des combats clandestins les plus sordides aux feux des projecteurs des compétitions de M.M.A. Avant de participer au tournoi de karaté qui décidera si oui ou non il pourra combattre au Lethal Fight, Ryô va tout mettre en œuvre pour gagner. Coups tordus, chantage, menace de mort… Il ne reculera devant rien pour que ses adversaires soient à sa merci avant même qu’il ne les affronte. Mais sa méthode atteindra ses limites lorsqu’il s’agira de rencontrer un jeune homme trop fort pour lui.
Ma critique :
L’enfant terrible du karaté refait un come back réussi depuis plusieurs mois grâce à l’éditeur Delcourt qui nous le présente dans une version presque de luxe, une excellente initiative pour conquérir une nouvelle génération de fans. D’ailleurs, la préface du tome 1 est d’excellente qualité pour « justifier » la diffusion de cette œuvre sulfureuse.
Pour ce tome 5, Ryô va connaitre enfin la raison de l’enseignement du karaté qu’il a eu lors de son séjour en maison de redressement pour l’assassinat de ses parents. Il serait un bon réceptacle à une forme de karaté épurée et radicale, un karaté de la survie et donc tout le long de ce volume il mettra en valeur ce karaté lors du 13ème championnat national de karaté banryûkaikan. Son mantra sera alors « même si c’est avec des moyens déloyaux, je gagnerai coûte que coûte ! » Il est d’ailleurs très intéressant de le voir lutter face à des adversaires qui eux voient le karaté comme un sport et non un art de vivre comme notre antihéros. Un tome d’une excellente qualité, on l’on peut même dire un sans faute où les thèmes abordés et l’évolution des personnages sont très réussis.
Un grand « seinen » et aussi un grand manga autour des « sports de combat » qui se doit d’être loger dans votre mangathèque.