Créée en 2012
Date de sortie DVD (Sony Pictures Home Entertainment) : Février 2013
Avec Cynthia Nixon, Miranda Richardson, Peter Firth …
Synopsis : Les destins de quatre hommes et femmes dans l'Angleterre du 14ème siècle, en proie aux bouleversements de la guerre de cent ans et de la peste noire.
Caris, une jeune visionnaire qui tente de dépasser la souffrance et l’oppression pour sortir les siens des temps obscurs. L'Angleterre est au bord d’une guerre dévastatrice avec la France qui durera plus de cent ans, alors qu'un terrible fléau anéantit le tiers de la population européenne. Avec l’aide de son bien-aimé Merthin, Caris se trouve des alliés pour résister à la Couronne et à l’Eglise. Ensemble, ils déterrent un dangereux secret et doivent se battre pour sauver Kingsbridge, leur ville, de la ruine qui l’attend…
Allociné Note Spectateurs : 3.5/5 (182 notes)
Ma critique :
Cette série a la petite particularité d’être la suite des Piliers de la Terre, l'adaptation en série du best-seller de Ken Follett. Je précise que, pour ma défense, je plaide déjà « coupable » n’ayant pas lu ce roman. Néanmoins, en bon geek que je suis, je ne suis pas passé à coté de ces récentes séries traitant de cette vaste époque qu’est le Moyen-âge. Période dès plus troubles dont les récents succès (mérités) ont été vu sous l’œil de la monarchie anglaise avec le flamboyant « The Tudors » et du coté de la papauté avec les sulfureux « Borgia ». Dans les deux cas : plaisirs ludiques et de divertissements se retrouvaient.
Tout comme l’Histoire est une science qui a évolué après s’être principalement concentrée sur les puissants, s’est ouverte sur la vie de l’époque l'existence des autres « classes sociales ». Cette série prend le même virage en abordant la vie modeste des habitants de Kingsbridge. Le casting est principalement composé de nouvelles têtes et seconds couteaux du cinéma mondial (comme Ben Chaplin et Aure Atika) et de séries (comme Sex and the city, 24 heures , Luther, « Carlos »….).
La singularité de cette série est que celle-ci est old school, extrêmement old school. On remarque tout de suite qu’il existe deux catégories de personnages : les gentils et les méchants et c’est bien sur un problème. Il y a alors une difficulté de crédibilité dans la psychologie des personnages, tantôt erronée tantôt absente, et on assiste par moment à des bugs, comme dans un jeu vidéo où par moment l’intelligence artificielle fait un peu n’importe quoi.
Deux grands exemples à cela le méchant de la série , le fameux Godwyn caricature jusqu’au boutisme du prêtre frustré dont les héros auront mille fois l’occasion de s’en débarrasser mais voilà trop bons, trop cons. Il est alors difficile alors d’avoir de l’empathie de ces personnages dans ce contexte.
Après, on voit qu’ils veulent se moderniser, en abordant des sujets tabou comme l’homosexualité, mais là, comme le film « J.Edgar », le ridicule n’est pas loin. Par contre, les intrigues sont nombreuses et on ne s’ennuie pas. Il faut le reconnaitre : tous les événements et les drames de cette époque sont plutôt bien retranscris : effondrement d’un pont, procès en sorcellerie, guerre futile, la peste. On comprend rapidement que le but de la série est de montrer que le Moyen-âge baignait dans l’obscurantisme et de montrer comment celui-ci va s’en sortir de façon naïve : par le courage de bonnes personnes, un peu d’émancipation de la femme, de la revendication sociale et bien sur de la symbolique dans la dualité entre deux frères (le bien /le mal, Remus/Romelus, Cain et Abel….) pour envoyer ce beau petit monde vers la Renaissance, enfin ce qui en reste car le taux de mortalité de la série est des plus élevés….
Une série sympa qui se regarde avec un certain plaisir mais qui n’atteint pas les qualités des séries historiques, du à un lourd problème de psychologie des personnages.