Cellule 211

Date de sortie : 4 Août 2010

Réalisé par Daniel Monzon

Avec Luis Tosar, Alberto Ammann …

Synopsis : Soucieux de faire bonne impression, Juan débute un jour plus tôt son nouveau travail dans une prison de haute sécurité. Mauvais timing ! À peine arrivé, il se retrouve au cœur d'une émeute. Personne ne le connaît et le hasard va lui permettre de se faire passer pour un prisonnier. Il peut ainsi approcher le leader de l'insurrection. Quand des membres de l'ETA sont retenus en otage, l'affaire prend un tour politique et le gouvernement s'en mêle.

Allociné Note Presse : 2.8/5 ; Allociné Note Spectateurs : 3.9/5 (504 notes)

Ma critique :

Ici, «  Chez Nana et Ryo » on aime le cinéma espagnol et celui-ci « Cellule 211 » a eu le mérite comme  les très bons « L’orphelinat » ou encore « Blancanieves » d’avoir tout raflé au niveau des Goyas. L’univers carcéral a souvent mené à de bons films dont dernièrement « Dog Pound » et « le Prophète » et ce « Cellule 211 » est un peu la jonction entre les deux. Un des grands thèmes de film comme celui de « Dog Pound »  est le conditionnement humain dans une prison, où l’on remet en cause le traitement supporté par les prisonniers, surtout au niveau du zèle des gardiens tout en montrant les règles très particulières de ce microcosme. Puis tout comme dans « le Prophète », il y a une approche mystique de cet univers et des personnages des plus réussies avec une ironie noire qui n’a rien à envier au « Trône de fer ».

Ainsi le destin heureux d’un gentil petit couple à l’aube de créer sa propre petite famille va à force de twists scénaristiques et surtout de coups du sort prendre une pente peu enviable. A cela s’ajoute une idée assez originale où le réel se déconnecte et où les mensonges  s’émancipent au point de s’insérer dans cette réalité qui devient un enfer.

Certains malheureusement voient les petits défauts du film prendre une ampleur incroyable. Certes, les clichés scénaristiques sont là comme le fait que la petite amie du héros qui se trouvera plongée de force dans un milieu masculin des plus austères est enceinte de 6 mois comme le nanar « The raid » ou un sacré paquet de film des années 90 avec Jean Claude Van Damme. Là où l’on pouvait s’attendre un happy end conservé sous coude, ce postulat  se transforme en variable évolutive du scénario. 

L’ironie noir du film s’est étrangement transposé dans le réel, car j’ai trouvé le dvd de ce film dans un supermarché à  5 euros au milieu des « La vérité si je mens » et des « Fast and furious ».Triste destin.

Un film qui mérite de prendre la clé des champs avec grande classe des dvd à 5 euros des super et des hypermarchés.

Bande-annonce :