Date de sortie : 13 Novembre 2013
Réalisé par Ridley Scott
Avec Michael Fassbender, Pénélope Cruz, Cameron Diaz
Synopsis : La descente aux enfers d’un avocat pénal, attiré par l’excitation, le danger et l’argent facile du trafic de drogues à la frontière américano-mexicaine. Il découvre qu’une décision trop vite prise peut le faire plonger dans une spirale infernale, aux conséquences fatales.
Allociné Note Presse : 2.5/5 ; Allociné Note Spectateurs : 1.7/5 (1298 notes)
Ma critique :
Ce qui frappe actuellement Hollywood, c’est son obsession de relancer des licences (principalement celle des super héros) afin de franchir la barre symbolique du milliard de dollars de recettes sur l’international. Tout autre genre devient presque du cinéma alternatif et c’est d’autant plus vrai quand aujourd’hui on veut lancer un film noir, adulte et complexe.
La loi du box office a agi, et Cartel s’est retrouvé être un flop. Pourtant le film repose sur des bases solides, un casting de ouf : Michael Fassebender, Javier Bardem , Cameron Diaz, Penelope Cruz, Brad Pitt…, aux manettes il y a Ridley Scott qui sort de son succès mitigé « Prometheus » et à l’écriture Cormac McCarty.
Je ne suis pas spécialement fan de des œuvres de ce dernier comme « No Country for Old Men » ou « la Route » mais je lui reconnais un grand talent d’écriture dans sa fascination de la fin du monde et un nivellement par le bas de nos valeurs. Cette fois-ci, le bonhomme s’adonne à l’exercice du scénario de son œuvre.
Même si je n’attendais pas grand-chose de ce film, j’en suis sorti avec un grand sourire. J’ai trouvé un Ridley Scoot en pleine forme et surtout il filme très bien ; un scénario de qualité avec de bons moments de répliques malgré je l’avoue de minis ventres mous, dans ce « grandeur et décadence » ou plutôt « glamour et trash ». Car oui le film ose le contre emploi, dans une tendance à simplifier les films, là il le complexifie . Quand on utilise de l’action à tout va, le père Ridley filme des dialogues de personnages qui philosophent.
Et puis le truc le plus dingue, c’est que les acteurs se lâchent, se mettent en danger, après avoir été surpris par Sandra Bullock dans « Gravity », Cameron Diaz m’a mis une sacrée claque, en incarnant une Paris Hilton machiavélique avec un QI de 250. Et la scène du poisson chat est déjà culte.
Comme dans le film « les Associés », Ridley Scott montre qu’il assure (peut être encore mieux) dans les films sans artifice.
Fan de BD, je reconnais une similitude avec la série « le Tueur », où des pontes de l’économie souterraines, style la mafia, philosophent sur tout mais surtout sur la fin du monde. La Bande dessinée reste à mes yeux supérieure mais il est plaisant d’y retrouver un peu l’esprit.
Un film noir de très haute tenue, qui tient vraiment toutes ses promesses.